Ma foi une belle découverte, l'auteur nous offre un bien sympathique Space Opera comme j'aime.
# le récit est avenant et bien ficelé : ça démarre un peu comme un thriller spatiale suite à l'attaque d'un vaisseau de civils.
L'auteur pose un environnement bien pensé dans un contexte de paix fragile entre différents intervenants comme les extérieurs (rappelle les Ceinturiens de The Expanse), le conglomérat de la Généralité Humaine ou la Multiplicité (un peu vite évoqué). L'ensemble est bien écrit, les situations de combat sont tendues et bien rendues. C'est tout à fait accessible et grand public.
# L'alternance entre les principaux protagonistes, à chaque chapitre, on change de personnage. le procédé pourrait être lourd et rendre la lecture moins aisée, ce n'est pas le cas ici, l'auteur gère ça avec facilité.
# Les vaisseaux. Comme
Ian Banks, l'auteur traite les vaisseaux comme des personnages à part entière. Ils ont une personnalité et sont représentés par un avatar, ils peuvent parfois socialiser et former des meutes, c'est bien vu. On retrouve
Ian Banks dans la prédilection pour des noms à rallonge qui font mouche : "la Juste Fureur", "le Chien à Problèmes"...
# Les personnages sont soignés et bien campés, sans forcément être clichés. Nod le Druff, le seul personnage non humain mis en avant, est singulier.
# Des idées intéressantes comme la Maison de la Récupération, l'espace supérieur (sorte de jet stream de l'espace...) ou les Objets, ces planètes modelées en gigantesques sculptures par une force inconnue.
1 seule critique négative : l'auteur a tendance, parfois, à se répéter ou, à tout le moins, de brasser les mêmes propos en les formulant autrement, notamment dans les passages où les protagonistes s'apitoient sur leur sort. Rien de bien méchant, quelques pages.
Au final, un bon bouquin qui, comme une bonne friandise, se consomme bien trop rapidement.