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Citations sur Le Fils du singe, Tome 1 : (15)

Le conseil des maîtres suivit son cours. Chacun parla des problèmes que le temple éprouvait. Ils passèrent ensuite en revue la performance des élèves et les stratégies pédagogiques à appliquer. Tout au long de ces entretiens, maître Ko-Hany ne dit rien. Il était préoccupé, car il se désolait déjà de la décision qu’il venait de prendre. Renvoyer Iv-han, un des élèves les plus prometteurs de sa génération ! Il ne pouvait se résoudre à voir partir quelqu’un d’aussi talentueux de son temple, mais l’indiscipline d’Iv-han avait rendu les choses impossibles à gérer. La réunion s’étira sur près de trois heures à la fin desquelles chacun se leva et partit vaquer à ses occupations habituelles. Maître Ko-Hany demeura assis encore un instant. Pizo-Hany réapparut soudain dans l’embrasure de la porte.
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Ils pénétrèrent dans l’enceinte sacrée du temple en entendant les cris de guerre que scandaient leurs pairs en s’entraînant. Ils s’avançaient vers l’escalier central de l’édifice, celui qui menait à la grande bibliothèque. Ils montèrent les marches deux à deux, puis tournèrent à gauche dans un long couloir. Ils quittèrent ce corridor pour s’engager dans un autre escalier qui montait en colimaçon. Trois étages plus haut, ils arrivèrent devant une grande porte ornée de bronze. Les coulées de métal dessinaient un grand singe doté d’un large anneau à la hauteur du nombril. Maître Pizo-Hany le saisit et frappa trois fois. Le son retentit long-temps après le dernier coup. Un moine vint répondre, Pizo-Hany s’inclina et on les laissa entrer.
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Maître Pizo-Hany s’avança vers les combattants avec dans le regard un infini mépris pour les deux apprentis. Il les toisa de haut. Vihn-han et Iv-han baissèrent la tête : ils savaient qu’ils étaient dans leur tort, que leurs émotions avaient pris le dessus sur leur intellect, tout le contraire de la Voie du Singe. Maître Pizo-Hany ne dit rien, il fit un signe de tête aux autres novices agglutinés autour pour voir le combat. Ils se dispersèrent, allant chacun vers son cercle respectif, pour poursuivre l’entraînement. Iv-han aperçut Ïo-tan du coin de l’œil : elle s’en voulait, il le sentait. Il ne put accorder plus de temps à ses pensées, maître Pizo-Hany partant déjà vers le temple.
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Ivhan regarda ceux avec qui il avait presque toujours vécu. C’étaient les personnes qu’il connaissait le mieux et qui lui étaient les plus chères, mais sa meilleure amie à ses yeux demeurait Ïotan. Ils avaient été de très bons amis dès leur plus jeune âge. Ivhan admirait son petit nez qui pointait fièrement devant elle, sa posture guerrière, toujours prête à l’assaut. Ïotan était rapide et souple, elle se battait d’une manière incroyable. Et elle devenait de plus en plus belle. Il tenta de la chasser de son esprit : l’entraînement allait commencer. Il se demanda quelles étaient ses qualités de guerrier à lui. Ils avaient commencé à treize, à sa première année, et ils n’étaient plus que cinq. Plusieurs aspirants étaient renvoyés dans leur famille chaque année.
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Un violent coup de baguette en bambou s’écrasa sur la tête d’Ivhan et mit une fin abrupte à leur conversation. L’auteur de cet acte brutal était maître Pizo-Hany. Il leur intima le silence par la seule autorité de son regard. Maître Pizo-Hany était un farouche guerrier, mais un enseignant encore plus cruel. Le regarder droit dans les yeux ne fût-ce qu’une demi-seconde pouvait vous faire écoper du châtiment de briquer les planchers du temple pendant des mois. Ivhan en avait de pénibles souvenirs, aussi choisit-il la sagesse et baissa-t-il la tête en signe de soumission.
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Déjà, son regard fuyait vers l’extérieur, où l’on pouvait apercevoir en contrebas du temple les troupeaux de buffles qui semblaient n’être que de mi-nuscules fourmis. « Ce que je peux avoir hâte de partir », se dit-il. L’apprentissage de l’Art du Singe était trop long : dix ans! Il en était à ses quinze ans, et ses parents l’avaient abandonné au temple à l’âge de six ans. Il croupissait depuis au sommet de cette montagne alors que le monde l’attendait en bas, dans la vallée. Iv-han se renfrogna, perdu dans ses pensées malheureuses. Il n’avait jamais su pourquoi il avait été abandonné là. Il n’avait revu ni son père ni sa mère au cours des neuf années qu’il avait passées sur les planches de la salle de combat.
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Au commencement, il n’y avait que l’Un,inconscient dans son extraordinaire simplicité.˚ L’Un, inconnaissable, puisque englobant tout.˚ Et tout était parfait, harmonieux, unique.˚ Il n’y avait ni temps ni espace˚ – l’extérieur n’existait pas. Mais de l’intérieur surgit un mouvement, la première émergence qui eut lieu en l’Un.
Fut le désir.
Le désir qui, puissant, porte au-dehors. L’Un eut donc l’envie irrépressible de se voir.Aussi se scinda-t-il afin que chacune de ses parties puisse connaître l’autre.˚ Ainsi naquit la complexité.˚ Et de l’Un qui devint deux,miroirs de leurs propres reflets,˚ vint la conscience.˚
LIVRE DEJUHN. L’ESSENCE DE LA CRÉATION
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Maître Ko-Hany prit une grande inspiration. Il regarda devant lui un instant, puis son regard se porta vers Vihn-han et Iv-han. Il les scruta en caressant son fu manchublanc. Puis il se leva. Iv-han et Vihn-han tombèrent à genoux, tête baissée, en attendant leur punition. Maître Ko-Hany déclara : – Vous êtes impétueux, et c’est pourquoi vos ardeurs vous emportent autant. Ici, au temple, pendant plusieurs années, nous avons tenté de vous enseigner la Voie du Singe.
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L’exil était une mesure très sévère. Iv-han sentit les larmes lui monter aux yeux, c’était trop injuste. Être condamné au bannissement par la faute d’un idiot de dixième année !
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Allez, bande de primates, montrez-moi ce que vous avez dans le ventre. Au pas de course, et plus vite que ça !
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