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Critique de Laureneb
Une lecture éprouvante à cause de sa construction très répétitive - les amoureux sont heureux, ils n'ont plus d'argent, ils en cherchent, Manon s'en va, le chevalier la retrouve, ils sont heureux...
Ce livre a connu un grand succès au XVIIIème siècle reposant sur son scandale. Or, est-ce parce que notre époque est cynique ou que la littérature du XIXème siècle nous a offert des personnages de prostituées bien plus immorales, je n'ai pas trouvé Manon sulfureuse. Contrairement à la Nana de Zola, elle aime son amant, lui offrant au moins la fidélité du coeur si ce n'est celle du corps. J'ai même mis du temps avant de la croire vraiment, puisqu'elle le manipule plusieurs fois. Dommage d'ailleurs que ce ne soit pas elle la narratrice plutôt que le chevalier qui est insupportable par sa mièvrerie et son indécision.
Car on est bien au XVIIIème siècle et pas encore dans le naturalisme du XIXème siècle, et la sensiblerie des personnages, les torrents de larmes qu'ils versent toutes les deux pages sont insupportables. Il n'y a pas d'humour dans ce roman, trop de prétention morale - le nom de prostituée n'est d'ailleurs jamais écrit. le personnage de Tiberge ne fait que des leçons de morale tout en se faisant dépouiller à chaque fois par le chevalier, mais il accepte au nom de la charité. Enfin, dommage, la partie la plus intéressante du livre - la vie à la Nouvelle-Orléans - ne soit qu'effleurée ; ce n'est pas un roman historique ni un roman d'aventures.
Ce livre a connu un grand succès au XVIIIème siècle reposant sur son scandale. Or, est-ce parce que notre époque est cynique ou que la littérature du XIXème siècle nous a offert des personnages de prostituées bien plus immorales, je n'ai pas trouvé Manon sulfureuse. Contrairement à la Nana de Zola, elle aime son amant, lui offrant au moins la fidélité du coeur si ce n'est celle du corps. J'ai même mis du temps avant de la croire vraiment, puisqu'elle le manipule plusieurs fois. Dommage d'ailleurs que ce ne soit pas elle la narratrice plutôt que le chevalier qui est insupportable par sa mièvrerie et son indécision.
Car on est bien au XVIIIème siècle et pas encore dans le naturalisme du XIXème siècle, et la sensiblerie des personnages, les torrents de larmes qu'ils versent toutes les deux pages sont insupportables. Il n'y a pas d'humour dans ce roman, trop de prétention morale - le nom de prostituée n'est d'ailleurs jamais écrit. le personnage de Tiberge ne fait que des leçons de morale tout en se faisant dépouiller à chaque fois par le chevalier, mais il accepte au nom de la charité. Enfin, dommage, la partie la plus intéressante du livre - la vie à la Nouvelle-Orléans - ne soit qu'effleurée ; ce n'est pas un roman historique ni un roman d'aventures.
