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Critique de Millencolin


Incroyable roman que celui-ci !
Décidément, plus je lis du Priest et plus je suis admiratif de cet artiste. Son style, son écriture, sa prose, ses idées, sa vision, ses personnages, tout est d'une telle poésie, aussi tragique ou romantique que soit telle intrigue ou tel témoignage.
L'auteur possède une authentique plume de génie. Et si, par moments, son talent ne s'exprime pas directement dans la beauté de ses tournures de phrase, il vous faudra alors percer le mystère des images et des symboles qu'il offre ici à travers les tranches de vie des quelques insulaires dont il peint l'existence.

Il est plus aisé de faire un résumé d'ensemble de ce roman, que de L'inclinaison. Toutefois, il est plus compliqué d'en résumer les nombreuses parties tant il en existe, et cela sans dévoiler les éléments qui les lient pour la plupart.

Christopher Priest joue avec son lecteur sur plusieurs niveaux et thèmes qui lui sont chers. Il s'interroge sans cesse sur la tangibilité du réel, mais également du temps, de l'aperçu, de l'impression, de la relativité et du souvenir. Mais ce n'est pas ce type d'écrivain qui va se questionner sur cela de façon flagrante, lourde, simpliste. Non il utilise les métaphores, les messages cachés, parfois des simples ou des vagues sensations qu'il parvient à véhiculer discrètement, souvent subtilement... au gré des vents et des saisons.

Tout d'abord, il se demande si la réalité de premier niveau est tangible. L'écrivain a-t-il ou est-il écrit ?
Et cela débute dès la partie Introduction du roman qui est signée de la main d'un des protagonistes de ce même roman. D'ailleurs ce qui pose bien des questions, mais je n'en dirai pas davantage à son sujet.
Concernant les autres thèmes récurrents dans l'oeuvre de Priest, il y a celui du double, du frère jumeau ou ressemblant physiquement (ou soeur jumelle, hein !? pas de sexisme ici!). Il nous laisse réfléchir à la propre personne, son identité. Par extension, il n'évoque pas l'absence de miroirs mais la présence fréquente de différentes vitres, transparentes mais pourtant tellement présentes.
Il aborde aussi, entre autres, les sujets de l'amour, de la mort, de la guerre, de la beauté, de l'art. Oui je balance tout cela pêle-mêle, mais ce bouquin étant construit sur une multitude de courts récits, il possède forcément une multitude de thèmes, et les dévoiler plus en avant m'obligerait à trop vous en dire, et là n'est point mon but.

C'est toujours un plaisir immense de lire un roman de Priest, mais à chaque nouvelle lecture je redoute de plus en plus l'instant où je vais devoir pondre une critique, car ce n'est vraiment pas une tâche facile, et j'ai toujours l'impression que, quoique que je parvienne à écrire au final, je n'arriverai jamais à exprimer la force des sentiments et émotions qu'il a su me communiquer.

P.S.: Pour ceux qui ont lu la nouvelle The Negation qui fait partie du recueil le livre d'or de la science-fiction consacré à l'auteur, il y a, dans Les Insulaires, une petite séquence assez poignante qui lui rend un magnifique hommage.
Je n'ai pas encore lu La fontaine pétrifiante ni le recueil L'Archipel du rêve mais je ne doute pas une seule seconde que j'y retrouve quelques liens bien placés.
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