AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207112663
416 pages
Denoël (22/08/2013)
3.58/5   53 notes
Résumé :
L’Archipel du Rêve
Des centaines d’îles éparpillées entre le Continent Septentrional et Sudmaieure. Des milliers. Des centaines de milliers. À cause du phénomène des gradients temporels, personne ne sait, aucune carte ne peut être tracée.
Sur les Aubracs sévit un insecte mortel, redouté.
Sur Collago, le secret de l’immortalité a été découvert, mais le traitement n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Sur Tremm... >Voir plus
Que lire après Les insulairesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 53 notes
5
5 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Incroyable roman que celui-ci !
Décidément, plus je lis du Priest et plus je suis admiratif de cet artiste. Son style, son écriture, sa prose, ses idées, sa vision, ses personnages, tout est d'une telle poésie, aussi tragique ou romantique que soit telle intrigue ou tel témoignage.
L'auteur possède une authentique plume de génie. Et si, par moments, son talent ne s'exprime pas directement dans la beauté de ses tournures de phrase, il vous faudra alors percer le mystère des images et des symboles qu'il offre ici à travers les tranches de vie des quelques insulaires dont il peint l'existence.

Il est plus aisé de faire un résumé d'ensemble de ce roman, que de L'inclinaison. Toutefois, il est plus compliqué d'en résumer les nombreuses parties tant il en existe, et cela sans dévoiler les éléments qui les lient pour la plupart.

Christopher Priest joue avec son lecteur sur plusieurs niveaux et thèmes qui lui sont chers. Il s'interroge sans cesse sur la tangibilité du réel, mais également du temps, de l'aperçu, de l'impression, de la relativité et du souvenir. Mais ce n'est pas ce type d'écrivain qui va se questionner sur cela de façon flagrante, lourde, simpliste. Non il utilise les métaphores, les messages cachés, parfois des simples ou des vagues sensations qu'il parvient à véhiculer discrètement, souvent subtilement... au gré des vents et des saisons.

Tout d'abord, il se demande si la réalité de premier niveau est tangible. L'écrivain a-t-il ou est-il écrit ?
Et cela débute dès la partie Introduction du roman qui est signée de la main d'un des protagonistes de ce même roman. D'ailleurs ce qui pose bien des questions, mais je n'en dirai pas davantage à son sujet.
Concernant les autres thèmes récurrents dans l'oeuvre de Priest, il y a celui du double, du frère jumeau ou ressemblant physiquement (ou soeur jumelle, hein !? pas de sexisme ici!). Il nous laisse réfléchir à la propre personne, son identité. Par extension, il n'évoque pas l'absence de miroirs mais la présence fréquente de différentes vitres, transparentes mais pourtant tellement présentes.
Il aborde aussi, entre autres, les sujets de l'amour, de la mort, de la guerre, de la beauté, de l'art. Oui je balance tout cela pêle-mêle, mais ce bouquin étant construit sur une multitude de courts récits, il possède forcément une multitude de thèmes, et les dévoiler plus en avant m'obligerait à trop vous en dire, et là n'est point mon but.

C'est toujours un plaisir immense de lire un roman de Priest, mais à chaque nouvelle lecture je redoute de plus en plus l'instant où je vais devoir pondre une critique, car ce n'est vraiment pas une tâche facile, et j'ai toujours l'impression que, quoique que je parvienne à écrire au final, je n'arriverai jamais à exprimer la force des sentiments et émotions qu'il a su me communiquer.

P.S.: Pour ceux qui ont lu la nouvelle The Negation qui fait partie du recueil le livre d'or de la science-fiction consacré à l'auteur, il y a, dans Les Insulaires, une petite séquence assez poignante qui lui rend un magnifique hommage.
Je n'ai pas encore lu La fontaine pétrifiante ni le recueil L'Archipel du rêve mais je ne doute pas une seule seconde que j'y retrouve quelques liens bien placés.
Commenter  J’apprécie          408
Fouillant dans ma bibliothèque en quête d'un prix littéraire pour le challenge ATOUT PRIX 2017, j'ai retrouvé "Les Insulaires" couronné du prix British Science Fiction du meilleur roman en 2011 et du prix John Wood Campbell Memorial en 2012.

La forme (un pseudo-guide touristique) m'a, de prime abord, décontenancée. En effet ce répertoire d'îles et d'anecdotes de l'Archipel sans fil conducteur apparent est déstabilisant. Cependant le talent de narrateur de C. Priest nous plonge dans des paysages idylliques remplis d'artistes qui nous permet de s'accrocher à la lecture.
Puis, au fil de notre apprentissage sur les moeurs, les coutumes et autres particularités, propres à chaque île et communs à l'Archipel, on établit des connexions entre les différents événements et les différentes îles. Cela et le talent de Priest donnent au roman une cohésion d'ensemble qui permet de suivre l'évolution de plusieurs personnages complexes (la plupart célèbres dans l'Archipel pour leur art ou leurs idées).

J'ai été littéralement happée par l'univers. Plus que ça, mes sorties de lectures furent frustrantes et la hâte que j'avais à replonger dans l'Archipel me ravit et me faisait trépigner. le paysage tropical et maritime, l'art présent tout au long du "guide" permet de s'évader. En ce sens et comme j'étais persuadé d'être déçue par la forme ce fut une découverte exaltante qui prolongea mon été de quelques jours malgré les vents froids de l'automne se levant par ce mois d'octobre.

Classé comme un ouvrage de SF, à part les quelques particularités du ciel de l'Archipel, je dirais qu'il n'a rien à faire là et le classerai plutôt dans les romans d'exploration.

Je conseille donc cette lecture à toute personne en manque de soleil et de découvertes par cette brise automnale soufflant sur nos têtes.
Commenter  J’apprécie          60
Amis voyageurs, ce guide est fait pour vous !
Que vous soyez adeptes des destinations tout confort ou, à l'inverse, plus enclin à la découverte de paysages sauvages, aux randonnées et aux expériences hors normes, l'Archipel du Rêve est la destination qu'il vous faut !
Vous trouverez dans ce guide toutes les informations disponibles sur les îles déjà référencées : situation (aussi précise que possible étant donné les problèmes de géolocalisation), climat, us et coutumes, conditions politiques et avertissements d'usage en rapport à la guerre qui sévit actuellement, etc.
Bref, un guide touristique à glisser sans hésiter dans votre valise ou votre sac à dos.
En complément, les auteurs ont mis l'accent sur le volet culturel de l'Archipel et le lecteur sera comblé de détails quant à la vie artistique de plusieurs îles.
Nous ne doutons pas que cette lecture vous sera d'une grande utilité et sommes à votre écoute pour enrichir les prochaines éditions de vos remarques, corrections et expériences... si vous en revenez...

Christopher Priest change un peu de son schéma narratif habituel pour offrir, avec « Les Insulaires », un guide de voyage au travers de l'Archipel, guide constitué de nouvelles chacune consacrée à une île. La méthode n'est pourtant pas redondante car l'auteur tisse en background une histoire autour d'artistes locaux, de leur vie, de leurs oeuvres et de leurs relations.
Un procédé original et plaisant. Mais l'ampleur du monde créé par Priest est tel que cette lecture peut sembler bien courte. Beaucoup de concepts introduits (tel que le Vortex) sont seulement esquissés rapidement et le lecteur est souvent frustré de ne pas en savoir plus.
Ce qui n'empêche pas certains chapitres d'être de vraies prouesses, tant au niveau de l'histoire que des idées inédites.
À eux seuls, « Les Insulaires » laissent un goût de trop peu et ne manqueront pas de donner envie de se pencher sur la trilogie de l'auteur : l'Archipel du Rêve, la Fontaine Pétrifiante et le Don.
Commenter  J’apprécie          20
La nouvelle publication française de Christopher PRIEST est une nouvelle incursion dans l'Archipel du Rêve, et l'écrivain britannique en profite même pour repousser encore un peu plus loin les limites de sa créativité. Car entre roman et recueil de nouvelles il a choisi de nous livrer avec Les insulaires une oeuvre pour le moins à part.

En effet, à bien des égards, l'ouvrage ressemble plus à un guide touristique qu'à une oeuvre de fiction traditionnelle. Chacun des nombreux chapitres, certains étant très courts, est consacré à une île particulière au sujet de laquelle l'auteur donne de nombreuses informations de toutes natures, notamment géographique et historique. Il s'arrête aussi souvent sur la vie de certains des insulaires les plus marquants, la plupart du temps artistes. En les faisant réapparaître de manière récurrente, il finit par structurer une intrigue autour du meurtre mystérieux d'un célèbre illusionniste.

Mais avec Christopher PRIEST rien n'est jamais aussi simple qu'il n'y paraît de prime abord, et c'est avec un indéniable talent qu'il se livre à l'exercice qui le caractérise le plus, l'entremêlement de réalités alternatives multiples, voire infinies.

Le résultat déroutera à coup sûr les esprits les plus cartésiens. En revanche le lecteur qui acceptera de se laisser transporter par une très belle prose et un imaginaire exceptionnel sera durablement marqué par le voyage qu'il aura fait. C'est d'ailleurs Chaster Kammeston, le personnage qui introduit l'ouvrage, qui résume le mieux ce que l'on doit rechercher dans Les insulaires : « La réalité véritable, c'est ce que vous percevez autour de vous ou ce que vous avez la chance d'imaginer, si vous en êtes capable. »
Lien : http://philemont.over-blog.n..
Commenter  J’apprécie          80
J'en étais resté à l'éblouissant "Monde Inverti" métaphore talentueuse du destin de l'humanité, ou encore à "Futurs Intérieurs", un pré-Matrix, bien plus talentueux que son successeur.. et je tombe par hasard, dans une librairie aux choix très directifs et généralement intellos, sur ce nouveau roman, un peu perdu entre Schopenhauer et Dolto. Il faut encourager les libraires directifs et intellos, j'ai donc acheté l'oeuvre.
L'homme a évolué, il a surtout subi l'influence de ses pairs, il a vu que ça se vendait bien, et il a voulu faire pareil.
Nous voilà donc avec un nième prétendant au statut de descripteur de monde(s), celui que Vance à porté au pinacle (Alastor..) et Genefort au moins égalé (les portes de Vangk..), mais aussi que Tolkien et GRR Martin ont avili.
Mais là ou les précités utilisent la trame exotique pour y instiller de véritables destins de héros, Christopher Priest se soustrait à l'exigence de l'exercice en déclarant, sans se cacher le moins du monde, en préambule, qu'il écrit une sorte de guide touristique.
Le monde est partagé entre 3 entités, un pôle nord continental dans lequel de nombreuses nations, mais surtout 2, se font une guerre éternelle (pardon Haldeman !) dont on ne comprend rien, un pôle sud continental qui leur sert de champ de bataille monopolistique, et entre les deux des milliers (?) d'îles, toutes plus exotiques les unes que les autres, tellement nombreuses que personne ne s'est jamais soucié de les compter, localiser, décrire ou étudier .. lacune que l'auteur déclare vouloir combler. le livre compte donc ici 54 petits descriptifs (mais nul doute que si les ventes suivent, d'autres volumes seront proposés à notre naïveté).
On en lit un, deux, trois, …, presque à chaque fois une courte historiette narre un fait divers ou une anecdote ayant eu lieu sur l'île, puis on passe à la suivante…, quatre, cinq, … on se dit que tout ça va s'organiser, se structurer, s'emboiter tel un puzzle dont on a renversé la boite …, mais non, six, sept … on croit discerner un lien logique entre deux histoires de deux chapitres, on se dit ça y est j'ai compris, huit neuf, mais non ….
on referme la 54° en ayant réellement lu un guide touristique, donc, techniquement, on en a eu pour notre argent. Certaines de historiettes sont relativement bien trouvées, ou joiment tournées, mais bof...
N'est pas Vance ou Genefort qui veut.
Lien : http://shimrod.typepad.com/b..
Commenter  J’apprécie          31


critiques presse (1)
Telerama
02 octobre 2013
Les Insulaires est le livre le plus expérimental d'un auteur surdoué et obsédé par la question du réel.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il y développait un raisonnement d'après lequel accepter l'athanasie équivalait à refuser la mort ; mais, vie et mort étant inextricablement liées, refuser la mort équivalait à refuser la vie. Quant à lui, il avait écrit toutes ses oeuvres imprégné de la conscience de la mort inéluctable ; aucune n'aurait existé, aucune ne l'aurait pu, sans cette conscience. On ne pouvait vivre pleinement sa vie que par le refus instinctif, inconscient de la mort, sans lequel on n'accomplissait rien. Il exprimait personnellement sa vie dans la littérature, mais ceux qui l'exprimaient différemment avaient affaire par essence au même procédé. Aspirer à la vie éternelle équivalait à obtenir de vivre aux dépens de la vie.
Commenter  J’apprécie          200
La réalité véritable, c'est ce que vous percevez autour de vous ou ce que vous avez la chance d'imaginer, si vous en êtes capable.
Commenter  J’apprécie          60
On ne pouvait vivre pleinement sa vie que par le refus instinctif, inconscient de la mort, sans lequel on n'accomplissait rien. Il exprimait personnellement sa vie dans la littérature, mais ceux qui l'exprimaient différemment avaient affaire par essence au même procédé. Aspirer à la vie éternelle équivalait à obtenir de vivre aux dépens de la vie.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Christopher Priest (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christopher Priest
Vidéo de Christopher Priest
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

Les héros de SF : Christopher Priest

« J’avais atteint l’âge de 1000 Km ». De quelle oeuvre, cette citation..?

eXistenZ
Futur Intérieur
Le Glamour
Le Monde Inverti
Le Don
Le Prestige
La Fontaine pétrifiante
La Séparation
L'Archipel du rêve
La machine à explorer l'espace

10 questions
48 lecteurs ont répondu
Thème : Christopher PriestCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..