Le Singe noir doit etre lu indépendamment de l'opinion que l'on peut avoir des engagements politiques de l'auteur.
Un beau livre qui s'interroge sur ce mélange inextricable du bien et du mal, analysé à partir des dérives chaotiques de certaines enfances. Il y a des pages magnifiques et terribles dans le témoignage d'un enfant soldat en Afrique. L'innocence ne préserve pas de la cruauté. Mais la tendresse n'est pas totalement absente de ce livre dont on reçoit la lecture comme un coup de poing. On peut rapprocher
le Singe noir de certains livres de
Cormac MacCarthy. On y trouve la même volonté de distanciation froide et troublante. Mais
Prilépine reste bien un auteur russe. C'est surtout à
Dostoievski qu'il nous fait penser. Ecrivain maudit, certes,
Prilépine bouscule la littérature russe.
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