AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de madameduberry


Une seule critique ne peut rendre compte des différents plans traités dans la recherche. Il y a des perspectives interminables, des zooms, des travellings, des flash back, des gros plans, des paysages , on glose sur une note de musique pendant six pages, puis c'est le récit désinvolte d'un dîner de snobs, plus loin on lira la description clinique de l'attaque cérébrale de sa grand mère par le Narrateur, en bien plus loin encore l'effondrement émotionnel du même,très à distance de l'événement.… Plans de coupes, plongées, contre plongées, fondus enchaînés.. Cette oeuvre tellement cinématographique n'a encore eu aucune adaptation écran vraiment satisfaisante. Etonnant?
C'est que l'écriture proustienne est en soi comme un palimpseste où différents plans ou niveaux sont traités simultanément. Si bien que dans une même année, que dis-je dans une même journée, que dis-je dans une même heure, on peut apercevoir dix profondeurs différentes dans un même chapitre. Ajoutons à cela la construction difficile à entrapercevoir tant qu'on n'a pas lu les deux premiers volumes (Pléiade), la longueur légendaire des phrases et l'équilibre de celles-ci, le génie de Proust sera encore à peine effleuré. Chaque lecteur de Proust étant un éxégète original en puissance, comme on dit en Normandie, on n'est pas rendus.
Je suis de ceux qui s'en réjouissent , puisse être long le chemin, qu'on le prenne du côté de Guermantes, ou du côté de chez Swann.Le mien commence toujours avec le difficile coucher du petit Marcel, morceau dont la lecture faite à voix haute a souvent paisiblement endormi d'autres enfants. Magique. Essayez.
Commenter  J’apprécie          367



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}