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Critique de athirsata


Albertine disparue! Enfin…, Albertine a osé, elle s'est échappée, elle ne supportait plus son harcèlement, elle a fui son geôlier, elle est partit respirer, se ressourcer et on peut imaginer qu'elle réfléchit à son futur. On apprendra plus tard qu'elle dispose d'autres prétendants ; avec moins d'esprit et d'intelligence sans doute, mais tellement plus de liberté et tellement moins de jalousie maladive…, Ce qui pourrait bien être plus agréable que son compagnon, jaloux, mais coureur, prétentieux, il a une haute idée de lui-même, méprise les femmes dont il se sent tellement supérieur, croyant que par son milieu, sa situation, il lui est tellement supérieur … Cependant alors que le narrateur d'abord surpris, et angoissé par sa proie qui lui échappe, au lieu de se déplacer pour éclaircir la situation, par orgueil, va se se contenter d'envoyer un émissaire pour savoir, toujours savoir, espionner, ce que fait Albertine, il envoie son meilleur ami, qui sera reconnu et reviendra bredouille, puis un valet chargé lui aussi d'espionner.. Rien y fait, alors envoi de courrier, puis de télégramme, et lorsqu'enfin l'un et l'autre seraient prêt à se retrouver, voici que Albertine se tue en faisant du cheval. Dès lors, le narrateur, appelons le Marcel, va d'abord souffrir non de l'absence d'Albertine, en tout cas pas seulement, mais de son impossibilité à maitriser la situation, comme le sont les manipulateurs…les pervers narcissiques, les égoïstes, les égocentriques, les égotistes, les nombriliques.
Bien vite, la souffrance va s'effacer et avec elle le souvenir, le voici de nouveau consolé au bras d'Andrée, une amie d'Albertine dont il n'est pas amoureux, mais dont il espère tirer des renseignements, il apprendra le saphisme d'Albertine, il ne pourra s'empêcher d'interroger les uns et les autres pour savoir ce qui lui a échappé.. le narrateur voudrait bien décider de tout..
Tout cela pourrait être insignifiant s'il n'y avait le génie narratif de Marcel, son sens de l'ellipse, ses interrogations permanentes nées de ses insatisfactions. Qui suis-je pour donner mon avis sur Marcel Proust, l'un de nos meilleurs écrivain
dont le sens de la narration nous ensorcelle et nous laisse toujours pantois!
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