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Critique de Colibrille


Avec ce cinquième et avant-dernier tome, Bertrand Puard nous offre une intrigue littéralement dopée à l'action. Rebondissements et révélations se disputent la part belle. À l'image des précédents tomes, l'intrigue adopte un rythme très soutenu. Même un peu trop soutenu à mon goût...

Quand un récit propose une alternance entre moments "calmes" et moments d'action, de suspense, ces derniers sont d'autant plus intenses. Quand l'ensemble du livre est constitué de scènes d'action s'enchaînant vitesse grand V, eh bien on finit par se lasser. du moins, c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce cinquième tome.
En l'espace de quelques chapitres, l'auteur nous fait passer de l'île de Guernesey à la Somalie en passant par l'Argentine. Cette précipitation dans le déroulement des évènements enlève de la crédibilité au texte, qui est pourtant bien ancré dans la réalité et reflète habilement notre société.


Dans "Sombre Aurore", le voile se lève enfin sur le personnage de Mandragore. Il aura fallu bien du temps et des épreuves pour que les Effacés finissent par percer le secret de l'identité de leur mentor. J'avoue que je suis un peu déçue par les révélations sur Mandragore. Peut-être ma déception est-elle liée au fait que la vérité, sur son identité et sa vie, n'est pas à la hauteur de ce que je m'étais imaginé. Ou peut-être que je n'avais tout simplement pas envie de connaître la vérité sur son personnage ! Si Mandragore était aussi charismatique, c'est parce qu'on ignorait presque tout de lui. Une fois la vérité dévoilée, le personnage devient moins intriguant. Néanmoins, je suis quand même contente de connaître enfin sa véritable identité !

Même si j'ai apprécié la lecture de ce cinquième tome, j'ai trouvé que l'ensemble manquait d'émotion. A trop vouloir enchaîner les scènes d'action, l'auteur en oublie de laisser place aux sentiments des personnages. A chaque fois qu'un évènement tragique frappe les Effacés, ou tout simplement qu'ils traversent un moment difficile, leur réaction est toujours la même : "Le temps du chagrin n'est pas venu. Agissons d'abord, nous pleurerons ensuite." Sauf qu'ils ne le font pas, qu'ils n'ont pas le temps de laisser libre cours à ce chagrin. Psychologiquement, je trouve que ça ne tient pas. Les Effacés ne sont pas des surhommes mais des adolescents. Il n'est pas possible de traverser les épreuves qui sont les leurs sans laisser s'exprimer ses émotions.

Je pense notamment à , qui m'a d'ailleurs beaucoup surprise. Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur décidait de faire . Je n'ai pas trouvé ça logique. Peut-être l'auteur souhaitait-t-il ajouter une véritable tension dramatique, "marquer le coup", mais je n'ai pas été convaincue. Qui plus est, les réactions des personnages ne sont pas à la hauteur. Excepté Mathilde, qui est profondément bouleversée, les autres montrent à peine leurs émotions. Quant à Mandragore, il est "seulement" en colère. Je m'attendais à un véritable éclat de fureur mêlé à un profond chagrin. Mais finalement, son attitude reste plutôt posée étant donné les circonstances, trop posée... C'est bien dommage.

Malgré quelques déceptions, j'ai tout de même pris plaisir à la lecture de ce tome. Je suis impatiente de lire le dernier volume des Effacés. Peut-être Bertrand Puard nous réserve-t-il encore d'autres surprises pour conclure sa série...


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