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Critique de florencem


J'ai enfin fini la saga Sally Lockhart. Je n'ose même pas regarder de quand date ma lecture du tome trois... mais en même temps, j'avoue que ce dernier volume n'est absolument pas indispensable. Il a beaucoup plus des allures de spin-off et si vous êtes fan du personnage de Sally, autant vous dire tout de suite qu'elle fait deux apparitions extrêmement brèves et c'est tout. J'irais même jusqu'à dire qu'au final La princesse de Razkavie laisse sur sa faim le lecteur. J'ai passé un bon moment, certes, mais il y a plusieurs points qui m'ont chagrinée.

Pour remettre un peu dans le contexte, nous suivons Jim, le meilleur ami et fidèle compagnon de Sally dans une aventure assez rocambolesque. Il a enfin retrouvé Adélaïde, la petite fille dont la bande s'était occupée brièvement au début de la saga et qui avait disparu. J'avoue que cet épisode là de l'histoire m'était sorti de la tête et je ne m'attendais pas forcément à une suite. Néanmoins, c'était une très bonne idée, surtout que Jim est ainsi bien mis en valeur. Les deux amis sont ainsi embarqués dans une histoire de complots politiques qui va vite finir en eau de boudin, mais qui est palpitante et plutôt bien menée.

L'atout principal de ce dernier tome est qu'il est, et cela dès le départ, empli d'action. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde car l'auteur ne nous laisse guère le temps de nous appesantir. Les machinations, les tours de force, les enquêtes, les découvertes s'enchaînent et cela pour mon plus grand plaisir. Philip Pullman parvient même à faufiler de la politique et de la réflexion par-ci, par-là. Et franchement cela fonctionne très très bien. En plus de vraiment découvrir Adélaïde, c'est la Razkavie et ses coutumes qui se dessinent devant nous. le pays n'existe pas mais c'est à s'y méprendre. Cependant, j'avoue qu'à certains moments, j'ai trouvé le roman trop... romancé. C'est paradoxal mais il se passe tellement de choses et à une vitesse assez impressionnante qu'il y a un effet de surdose. Si vous voulez du romanesque, foncez ! Et cette surenchère m'a un peu perdue en route à certains moments.

Par contre, au niveau des personnages, rien à redire. Jim est égale à lui-même, intrépide, entier, avec sa petite dose de nonchalance insolente. Il rêve de beaucoup de choses et il a un tel potentiel qu'on se dit qu'il peut tout accomplir en toute modestie qui plus est. Adélaïde a un peu été une découverte car je n'avais aucun souvenir d'elle. Un personnage féminin fort et doux à la fois qui se révèle. D'une part, l'héroïne renvoie une image très positive de la femme, mais elle fait aussi comprendre que ce n'est pas notre naissance qui fait ce qu'on est. C'est nous avant tout. Et ceux qui viennent des bas fonds comme le diraient certains personnages du roman sont autant capables de grandes choses que l'élite (voire même de plus !). du coup, impossible de ne pas apprécier Adélaïde et cela même avec ses petits défauts. Il en va de même pour Becky qui a été une adolescente tout à fait charmante à suivre et à laquelle on s'attache très rapidement.

Un dernier tome qui n'est donc pas indispensable mais qui se laisse lire sans aucune difficulté. Il a ses défauts avec notamment une fin qui ne clôture quasiment rien, nous laissant même avec de nombreuses questions, mais qui a tout de même le mérite d'être captivant et plein de rebondissements.
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