Chinoiseries
La lecture de "
Dragon bleu, tigre blanc" me le confirme, je n'aime définitivement pas les chinoiseries.
L'auteur,
QIU Xiaolong, chinois installé aux USA, a recours au genre policier pour évoquer la vie de la Chine contemporaine. A la façon d'un ethnologue, il décortique la société chinoise partagée entre le pesant idéal communiste et l'étouffant pragmatisme économique.
On y découvre une corruption extrême alimentant un parti tout puissant : c'est le règne des "Gros sous". On y mesure aussi le poids des traditions, des coutumes très anciennes ainsi que la nostalgie de Mao et de sa révolution culturelle.
Tous ces univers se côtoient, s'entrelacent dans une parfaite hypocrisie. Nous sommes en Chine et le mensonge, la dissimulation font partie de l'art de vivre.
Moins de 300 pages que j'ai eu du mal à terminer. Les personnages sont particuliers, soumis à des valeurs bien éloignées des nôtres. le récit bien que peu long s'étire avec lenteur voire langueur. La poésie (chinoise) est omniprésente sous forme de citations, d'évocations… Elle semble représenter le seul univers de pureté.
J'ai appris beaucoup choses mais au prix d'un ennui indéfinissable.