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Critique de jcjc352


«Un barbu, c' est un barbu ! Trois barbus, c' est des barbouzes !»* Là il n'y en a qu'un mais c'est suffisant pour mettre les services secrets français et alliés sur les dents. Et pour éradiquer l'individu pas question de «truc de bonne femme, euh, genre, euh, tisane, vous savez, la mauvaise santé par les plantes...»*
Serge Quadruppani c'est avant tout pour moi l'alter ego de Camilleri: excellent traducteur qui sait me faire aimer la Sicile. C'est ici le premier livre que je lis de lui et je trouve un Quadruppani éthologue qui se consacre à tous sortes d'animaux humains compris et ce n'est pas désagréable. Un Quadruppani alambiqué et composite: cela change des traductions des aventures plan-plan de Montalbano

Un début un peu difficile en raison de la multiplicité des personnages et des lieux abordés dans de petits paragraphes qui se succèdent à un rythme rapide. Toujours de la difficulté avec les différents groupes qui se confrontent, se combattent ou s'allient: des services d'espionnage aux intérêts divergents, diverses fractions de terroristes qu'on a du mal à discerner mais qui correspondent tout à fait à la réalité: un monde souterrain complexe.
Une fois que l'on a identifié les bons et les méchants on peut se permettre de suivre l'intrigue mais bon les méchants sont-ils méchants et les bons sont-ils bons? Les amants ou amoureux le sont-ils vraiment ou sont-ils en missions commandées? Pas évident! Surtout que les femmes sont toutes belles mais horriblement efficaces et dangereuses. Des espions et espionnes qui jettent un froid!
Une intrigue qui nous ballade en Italie, Grèce, Israël, Afrique du nord, Pakistan et même, qui l'eût cru, au plateau de Millevaches, la montagne du Limousin
Une narration un peu noire non pas en raison des assassinats, des attentats meurtriers qui sont inévitables dans ce genre d'ouvrages (si quand même un peu) mais en raison de l'éradication d'animaux considérés comme nuisibles par nos limousins (entre autres), gazages des blaireaux, blairelles et blaireautins dans leurs terriers, destruction de choucas par tirs et piégeage, chasse au loup préventive. Bref l'homme ne se contente pas de s'entre-tuer mais s'en prend à des animaux qui ont le malheur de fienter là où il ne faut pas!(parenthèse)
Une chasse à l'homme qui vire parfois à la comédie policière qui rappelle un peu les «Barbouzes» un humour discret que l'on sent à peine la plupart du temps mais qui est bien là. Et si on veut extrapoler une charge contre les services secrets étrangers notamment «les rosbifs» qui, comme en 45, s'ingèrent sans vergogne dans notre espace politique privé.
Ah les barbouzes. Tout bien considéré ça se lit bien et c'est plutôt agréable un fois qu'on est dans le bain

*Georges Lautner
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