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EAN : 9791022607193
240 pages
Editions Métailié (05/10/2017)
3.23/5   33 notes
Résumé :
Pierre Dhiboun, membre des forces spéciales françaises infiltré dans un groupe djihadiste au nord du Mali, a disparu à son retour en France. Manifestement, il a déserté. Mais de quelle armée ? Beaucoup de monde aimerait le savoir : sa supérieure directe ? une générale de gendarmerie qui ne rend compte qu'au président ?, une mystérieuse organisation d'anciens contractants de toutes les guerres d'Orient et tous les services secrets français. Dhiboun est-il un loup sol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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La lecture rend humble … Et là, je l'ai particulièrement bien senti … puisque je n'ai absolument rien compris à ce qu'il s'est passé dans celui-ci.
Soyons clair, je suis complètement passée à côté de ce polar ambitieux.
Il faut dire que l'auteur alterne dans un même chapitre, presque d'un paragraphe à l'autre les lieux, les personnages et surtout les ambiances.
Quasi roman d'espionnage, de traque qui bascule dans la farce écologique et le farfelu échevelé aves des personnages loufoque comme la Rousse à la sexualité débridée et l'ex-chirurgien obsédée par ses poules. En général, j'adore ce type de chemins de traverse mais là ???????
Vraiment dommage, on sent de l'intelligence dans le propos et le personnage principal du loup solitaire épris de liberté, Pierre Dhiboun, ex-agent infiltré auprès des djihadistes du Sahel, est très intéressant
Bref je m'autofouette de n'avoir su comprendre ce polar.
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Ce que j'ai ressenti:…Une belle chasse contemporaine…

Entends-tu ce trot cadencé? Non, forcément, car c'est à pas de loup que Serge Quadruppani se déplace dans la forêt obscure du terrorisme, et qu'il traque sous couvert des arbres, l'ombre des djihadistes. Dans ce polar contemporain, aux thèmes plus que sensibles de l'actualité, il trottine avec la douceur de ses coussinets, mais la rage au ventre, sur les territoires internationaux, devine les intentions des hautes sphères politiques, s'infiltre dans les réseaux sombres. Une petite touche d'audace par ci et, un humour mordant par là, c'est un réel plaisir de suivre ses Loups Solitaires.

J'ai beaucoup aimé le parallèle Nature/Humanité qui se dégage de ses pages. Entre la sauvagerie fascinante du loup, l'attachement des blaireaux, l'oeil avisé du faucon ou les abeilles nerveuses, la faune nous étonnera toujours! Derrière cette apparence d'observation, on peut voir en miroir la complexité des comportements humains et Serge Quadruppani adore déstabiliser son lecteur à force de métaphores et de clins d'oeil appuyés. Il joue de notre attention, de nos impressions, de notre concentration comme le ferait sans doute le chat Piano avec sa proie, mais l'auteur peut se faire Scorpion aussi, et balancer un dard de confusion dans vos esprits…

-Tu sais que la panique , ça vient de Pan, la divinité qui incarne les forces invisibles et mystérieuses de la nature?

Entre traque instinctive et chasse à l'homme, ce polar noir est un condensé d'énergie! L'auteur maîtrise , à coup de rebondissements hargneux, son intrigue explosive! En s'infiltrant dans l'ombre, il enchaîne les actions, les enjeux, les stratégies, et nous sert un roman d'espionnage vibrant, et dans ce jeu de dupes, ou les trahisons sont pléthores et les promesses rompues, il ne nous reste plus qu'à discerner le vrai du faux…Et c'est bien tout le plaisir du lecteur de chasser les doutes, pour espérer approcher de près la beauté du Loup.

« Je crois au besoin de croire. Je crois à la poésie qui exprime ce besoin. Je crois au besoin de règle. Mais je crois aussi à la règle du besoin. Et j'ai besoin de toi. »



Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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Si vous aimez l'espionnage à la sauce géopolitique et complotiste de notre temps, ce roman peu sérieux et parodique écrit avec l'humour d'une série B, semble fait pour vous, sauf qu'il est aussi anarchique dans sa construction que le ramassage des poubelles à Rome.

Le fil rouge c'est Pierre Dhiboun, un agent infiltré chez les djihadistes qui a disparu, on ne sait trop pourquoi, fondu dans le paysage entre Lyon et le plateau des Millevaches, un environnement absolument bucolique. Tous les services secrets veulent capturer notre beau ténébreux , et il y en a beaucoup des services, plus ou moins rivaux, auxquels s'ajoutent des groupes paramilitaires privés. Ça fait beaucoup trop de personnages et on s'y perd un peu. On se perd aussi sur leurs motivations, des billards diplomatiques à douze bandes au moins.

L'affaire dure un certain temps , et on a du mal à suivre la chronologie. On découvre brutalement que deux ans se sont écoulés au détour d'une page. Dans cette belle campagne, les animaux sont des alliés précieux des pacifistes . La chronique écolo et animalière est des plus sympathiques pendant que des guerriers suréquipés s'agitent dans les bois.

Ce n'est pas parce que le monde est tragique qu'il ne faut plus rire. On sent là que l'auteur s'amuse à nous raconter cette histoire qui part allègrement dans tous les sens. J’adore son sens de l’autodérision, avec ce personnage éphémère de l'écrivain Italien portant le pseudo de l’auteur lorsqu’il écrit d’autres romans. Je ne comprends pas trop pourquoi, il n'a pas mis plus d'énergie à le faire plus clairement .

Pour le lecteur c'est rageant. Dommage !
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Loups solitaires, c'est l'histoire d'un homme Pierre Dhiboun, infiltré chez les djihadistes. le roman raconte sa traque, lui ancien des forces spéciales françaises, passé à l'ennemi – ou non ? Il y en a du monde à ses trousses. Amis, ennemis ? On ne sait pas vraiment.
Alors que je ne suis pas adepte de ce genre d'histoire je me suis retrouvée plongée dans un roman d'espionnage assez compliqué. Je pensais apprendre beaucoup sur le terrorisme mais tous ces sigles, ces différents groupes qui se tirent dans les pattes m'ont bien embrouillés.
L'auteur est visiblement très documenté, il connaît son sujet, y glisse un peu de politique et interpelle même une ou 2 fois le lecteur. Au début j'ai un peu peiné à comprendre bien que qu'ayant réussi à repérer les personnages, ensuite on passe directement d'un lieu à un autre, juste en changeant de paragraphe…De Paris, à l'Afghanistan, ou au Mali… Ce n'est pas toujours évident à s'y retrouver.
Monde étrange que celui de cette oligarchie qui décide, tue, ment, accepte sans états d'âmes de sacrifier des innocents. Pas joli, joli tout ça, mais sans doute vrai, à la lecture de cette note de bas de page pour expliquer ce que veut opérations homo dans un document "très secret défense" .
( « homo » pour homicides ». Meurtres commis par les services secrets et jamais reconnus. ) p 118.
En parallèle on parle aussi écologie, protection des animaux, intelligence des choucas et d' un loup solitaire – un vrai lui – qui désespère aussi de hommes sur ce plateau de Millevaches. il n'y a pas vraiment d'humour dans ce livre, juste quelques saillies drôles … Ah l'épisode des poule de luxe... J'ai adoré.
En conclusion un roman assez difficile d'accès au premier abord, avec de l'amour, des morts, des pourris, des jusqu'au- boutistes... et une violence abjecte.
« Game over «
Un livre qui ne rassure pas, au contraire. Finalement je ne regrette pas de l'avoir lu et je me suis attachée à certains personnages. Pour d'autres…
Merci à babélio ( masse critique) et aux éditions Métaillié pour cet envoi.
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Quand j'ai rencontré Serge Quadruppani au salon de l'imaginaire de Bellac (87), j'ai été tout de suite séduit par sa discrétion, son refus de tirer la couverture à lui, son côté lunaire accentué par sa chevelure chenue et volatile et aussi son regard farci de malice. Quelque chose d'indicible me chuchotait au coeur que ses écrits me plairaient. Ce quelque chose à chuchoté juste.

De nos jours, sous nos latitudes. Pierre Dhiboun est un membre des forces spéciales. Il a été chargé par un gros poisson des services de renseignements d'infiltrer un groupe de djihadistes basés au nord du Mali. Mais depuis son retour impromptu en France, il a disparu des radars gouvernementaux. Ses dernières paroles, ses ultimes actes, tendent à montrer qu'il se serait radicalisé et aurait épousé la cause de ceux qu'il était censé espionner. Aux plus hauts niveaux de l'état, c'est la grande inquiétude. Les compétences aigues de l'individu sont telles que la panique affleure sous l'eau saumâtre du pouvoir. Alors que tout ce que le pays compte de services de renseignements se met en quête de Pierre Dhiboun, une mystérieuse officine américano-barbouzienne se mêle à l'aventure. L'intéressé réapparaît au beau milieu du plateau de Millevaches, loup isolé et intrépide, imprévisible et quasi invisible. Des individus peu recommandables, un chirurgien en « burn-out » spécialiste des gallinacés de haut vol, une rousse incendiaire et une femme, général de gendarmerie vont entrer dans la danse pour fabriquer une chorégraphie sanglante et cynique.

Je me suis régalé à la lecture de la prose de Serge Quadruppani. Il y a de la poésie dans ses lignes, et même dans sa vision du monde. Mais si je ne devais conserver qu'un adjectif pour qualifier l'écriture de ce pensionnaire du plateau de Millevaches, ce serait « caustique ». de cet angle-là, ce roman est un vrai bonheur. Ça gratte là où ça démange, ça pique les yeux, ça décape en profondeur, ça égratigne pire que l'aubépine et le monde en ressort plus pur, un peu moins nauséabond. Pas plus lumineux, mais sentant un peu moins la merde. Puisque le livre est caustique à souhait, il est aussi humoristique. L'alliage peut parfois s'avérer instable et péter à la gueule de l'auteur. Pas ici, Serge Quadruppani, avec des arrière-pensées d'avant-garde parvient à distiller sa mixture avec une adresse qui pourrait rendre jaloux. Dans ce roman qui fait voyager, se trouvent de belles et pointues considérations politiques,sociétales et sociales. Au travers de ses personnages, de leur fonctionnement plus ou moins conditionné et corrompu, s'ouvre le monde vicié d'aujourd'hui, perclue de courbatures idéologiques, de douleurs libéralistes, de pathologies cupides et de cancers impérialistes rongeant la moelle de l'humanité. L'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il tourne sa plume dans cette plaie qui suppure, la béance de notre vacuité qui avale notre intelligence. Ainsi, avec une désinvolture savoureuse, sans avoir l'air de trop y toucher, l'ex soixante-huitard Quadruppani pourfend la bêtise avec une allégresse qui réconcilie avec la vie, les gens, la mort.
Avec une grâce mâtinée de provocation, le romancier pose son cul sur le politiquement correct en écrivant parfois crument mais sans jamais être vulgaire. le secret des gens de talent. Dire les choses pour qu'une partie du monde cesse de les ignorer, les hisser à bout de bras pour que personne ne puisse dire « on ne savait pas ». Il y a, dans certaines lignes, certaines scènes, une critique d'une évolution technologique qu'on voudrait nous faire passer pour un progrès. Car dans « Loups solitaires », la technologie est partout, les caméras, les satellites, les puces, les gadgets, les écrans inquisiteurs. C'est distillé tout au long de l'histoire et ça nous oppresse. C'est la description d'un futur qui est déjà là. Quand la technologie sert un embryon de dictature en donnant un sentiment de liberté aux peuples.
Ne vous y trompez donc pas, ce roman n'est pas qu'une histoire d'espionnage sur fond de terrorisme. C'est plus vaste et plus profond à la fois.
Mais il y a sur ce gâteau de mots une belle cerise bien rouge, c'est le style. Ça donne cela : Mais dans la pleine nuit, quand plus rien ne bouge, inutile d'ouvrir, même à travers vitres et volets, on n'entend plus qu'un bruit de déchirure sans fin dans l'étoffe du temps, c'est l'eau de la Vienne qui coule. » Somptueux. « Dans l'étoffe du temps », j'aurais adoré la trouver celle-là. Mais j'ai adoré la lire et tomber dessus et me faire surprendre.
Je n'ai que l'embarras du choix, mais j'ai savouré aussi la capacité de l'auteur à décrire l'intimité, avec une pudeur et une poésie tendre que je n'ai pas si souvent croisé : « Elle aimerait beaucoup prendre connaissance du message et qu'il ne requiert pas sa mobilisation immédiate, lui permettant de revenir pour une heure encore dans leur sommeil partagé, ce coma commun qui lui a tant plu, presque autant que ce qui l'a précédé, regards intenses, effleurements, brusques silences, battements cardiaques accélérés, accolements soudains, humeurs corporelles mêlées et tout le toutim. »

Il y a une chose qui d'ordinaire, je n'apprécie pas chez les auteurs, c'est quand ils s'adressent à moi directement. En général cela a pour effet immédiat de m'éjecter de l'histoire et du livre, et je déteste cette sensation. Serge Quadruppani use de ce procédé, avec parcimonie, et curieusement, ça ne m'a pas gêné. Sans doute que ses quelques incises directes sont bien passées car elles étaient enveloppées d'une bonne dose d'humour et d'ironie.
Autre chose. Jane, la rousse incendiaire, elle vraiment trop incendiaire. Elle m'a filé une trique d'enfer, et c'est inconfortable de lire avec un gonflement.
Le beau Serge sait jusqu'où il peut aller, il sait ne pas trop en dire, insinuer, faire imaginer, faire faire un bout de chemin au lecteur par lui-même. J'aime ça. Quand on veut trop expliquer, quand on a peur de ne pas être compris du lecteur, c'est qu'on le prend pour un con. Ici, l'auteur s'avance vers lui avec humilité…et humour piquant.
Allez voir le loup.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un quadragénaire mince en costume bleu sombre et cravate assortie tapote du bout de son Montblanc la bouteille d’eau inentamée posée devant lui. Ce léger bruit suffit à faire tourner les visages vers lui.
– S’il vous plaît, je vous serai reconnaissant de ne pas nous infliger de passes d’armes entre services. Le temps presse. Le ministre attend mon rapport dans une demi-heure, ajoute-t-il après un coup d’œil ostensible à sa montre sarkozyste. Alors, en deux mots, il est où, Dhiboun, vous avez une idée ? Quelqu’un a une trace de lui quelque part ? Oui ? dit le quadra en voyant à sa droite un quinqua en costume bleu turquin et cravate assortie lever son Montblanc à lui, la Direction du renseignement militaire a quelque chose ?
– Oui, acquiesce l’intervenant. Monsieur le conseiller, je me dois d’abord de m’inscrire en faux contre l’impression que nous pouvons vous donner. La circulation des informations entre services fonctionne. Bien qu’elle n’ait pas jugé bon de nous en faire part, nous étions au courant des difficultés de la DGSI, nous savions qu’elle n’avait trouvé aucune image de Dhiboun sur les enregistrements vidéo des caméras de la SNCF, non seulement à Modane mais ensuite dans toutes les gares françaises, puisque nos collègues ont étendu leurs investigations jusque-là…
Le conseiller soupire. Le représentant de la Direction générale de la sécurité intérieure fixe l’homme de la Direction du renseignement militaire avec des sentiments faciles à deviner, car sa mâchoire est serrée, son sourcil froncé, son front empourpré. Mais le militaire continue, imperturbable.
– Dans le cadre de la coopération entre services, il nous a donc semblé judicieux de demander de l’aide à nos principaux alliés dans la guerre contre le terrorisme. Nous nous sommes tournés vers la NSA.
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« Ce qu’on appelle de manière impropre le plateau de Millevaches (il faut dire paraît-il, la Montagne limousine) est une terre infertile, dont le rendement en blé sera toujours inférieur à celui de la Beauce, circonstance dont un excellent auteur comme Pierre Bergounioux qui s’appuie sur Turgot et les physiocrates, s’autorise pour assigner à ce territoire une seule production remarquable, la mélancolie littéraire. Toutefois, on observera que, comme souvent sous les climats rudes et sur les sols inféconds, il y pousse aussi la mauvaise herbe de la rébellion. Depuis les maçons de la Creuse qui importèrent dans Paris des désirs de révolution, jusqu’aux irréguliers de Tarnac qui furent la cible d’une opération de communication ratée de l’intérieur, en passant par le maquis de Guingoin et ce maire et cet instituteur de la Villedieu qui furent révoqués pour s’être opposés au passage d’un convoi de rappelés de la guerre d’Algérie, un fort taux de fortes têtes s’est maintenu ici, de sorte qu’en rencontrer une sur le bord de la route n’est pas plus étonnant que de tomber sur une vidéo de chat en errant sur Internet. »
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Je crois au besoin de croire. Je crois à la poésie qui exprime ce besoin. Je crois au besoin de règle. Mais je crois aussi à la règle du besoin. Et j'ai besoin de toi.
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-Tu sais que la panique , ça vient de Pan, la divinité qui incarne les forces invisibles et mystérieuses de la nature?
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Bardonecchia, dernière gare piémontaise avant la frontière française. L’exceptionnel redoux qui depuis une semaine a effacé la neige des rues et dépeuplé les hôtels à skieurs persiste. On est fin janvier, l’allongement des jours s’affirme et, à 8 h 10, le monde apparaît en pleine lumière, tel qu’il est quand les humains n’y sont pas. Sous le ciel froid, entre les murailles noires des pentes presque à pic, pèse la tristesse irrémédiable des lieux si hauts qu’on ne peut plus en redescendre.
La placette devant la gare est déserte. Arrivé sur le tortillard de Turin, Pierre Dhiboun s’y est retrouvé seul en quelques minutes, après la dispersion en divers véhicules de la demi-douzaine de personnes descendues du même convoi. Très mince, très grand, en jean, T-shirt noir et blouson de cuir, d’une sveltesse soulignée par sa pose : jambes légèrement écartées, doigts de la main droite retenant les lanières qui lui scient le trapèze, Dhiboun maintient contre son dos un sac de sport chic et cher. Il consulte sa montre puis examine les lieux, la chaussée déserte, les volets clos des édifices qui la bordent, l’abribus couvert de faire-part de décès. Son regard s’arrête sur un bâtiment à un étage, dont les murs extérieurs plaqués de bardeaux vernis s’ornent de marmites anciennes suspendues à des chaînes, ripolinées de noir et remplies de fleurs fades. « Taverna della Stazione », annonce l’enseigne. En avançant, Dhiboun scrute l’étroite vitrine derrière laquelle il ne peut voir un sexagénaire grisonnant qui, tout en saisissant un cappuccino posé à côté de lui, a levé les yeux de l’écran d’un ordinateur portable et maintenant le regarde venir.
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Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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