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Critique de polacrit


Il est rare que je publie une critique globalement négative. En temps normal, par respect pour le travail de l'écrivain, je ne le fais jamais, mais comme il s'agit d'un ouvrage obtenu grâce à une masse critique, la publication d'un retour de lecture fait partie du deal.
"Place aux Immortels" de Patrice Quélard, roman policier historique dont l'action se situe pendant la première guerre mondiale, publié par les éditions Plon en mars 2021, présente des qualités indéniables. En premier lieu, l'humour avec lequel l'auteur traite d'un sujet grave: la relation que le lieutenant entretient avec son cheval Rossinante, portant le même nom que celui de Don Quichotte. En second lieu, la précision avec laquelle l'auteur retrace le rôle occulte et pourtant primordial qu'ont joué les gendarmes pendant le conflit: surveiller les soldats au front, mais également ramasser le matériel abandonné, diriger les corvées de nettoyage, l'enfouissement des ordures, les travaux de voirie, etc...Evoquant longuement comment ces "planqués" étaient mal perçus, voire même insultés par ceux qui se battaient sur le front. Cet aspect du roman est intéressant.

Et pourtant, malgré ces qualités, je me suis ennuyée, ce qui n'est pas bon signe pour ce genre de littérature. J'ai choisi de lire ce roman parce que la quatrième de couverture annonce une affaire de suicide suspect au sein de l'unité dont le lieutenant Cognard doit assurer la police, intrigue de départ qui me semblait encore plus accrocheuse en temps de guerre, compliquant les investigations.
Or, il faut attendre plus de cent pages pour qu'enfin le noeud de l'histoire pointe le bout de son nez. Entre temps, mon intérêt pour le roman s'était perdu dans les détours empruntés par l'auteur pour amener son lecteur à ce point précis.

Sans nul doute que de nombreux lecteurs auront trouvé plaisir à lire "Place Aux Immortels" et j'en suis heureuse pour Patrice Quélard, dont je respecte le travail de recherches historiques et d'écriture. Mon seul regret est de ne pas en faire partie...
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