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Critique de florencem


J'appréhendais un peu ma lecture du tome cinq des chroniques de Bridgerton car j'avais lu de plutôt mauvaises critiques le concernant. Je suis plutôt du genre à vouloir me forger ma propre opinion mais ce n'est jamais très encourageant non plus… Eloïse ne restera pas parmi mes préférés de la saga, mais fort heureusement, je me suis laissée sans aucun mal portée par la romance, que j'ai lu en une soirée.

Ce tome cinq ayant pour protagoniste Eloïse, on s'attend forcément à quelque chose d'original. La cadette des filles Bridgerton a depuis le début montré combien elle était à part. Il n'y a donc rien d'étonnant à la voir prendre la fuite pour aller retrouver un homme qu'elle n'a jamais rencontré et avec qui elle a une relation épistolaire depuis un an, pour se marier. On avoue que même à notre époque, c'est plutôt un acte intrépide ! Mais Eloïse est comme cela, et après le mariage de son frère préféré avec sa meilleure amie, la jeune femme se sent abandonnée. Elle a besoin de trouver quelqu'un pour remplir ce vide.

Nous nous retrouvons donc très loin de Londres et de la famille Bridgerton, pour découvrir le domaine de Philip Crâne. Veuf depuis peu, il élève comme il le peut ses jumeaux Amanda et Oliver qui sont de vraies petites terreurs du haut de leurs huit ans. le baron a été marqué par la dépression de sa femme, son décès, et une enfance battue. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais il ne se sait pas comment aimer, et préfère de loin ses plantes à la compagnie humaine. On ne peut pas l'en blâmer vu l'époque et son passif. Il a aussi une vision de la vie qui est très moyenâgeuse pour moi. Une femme est faite pour élever des enfants et s'occuper de la maison, et le soir venu de son mari. J'avoue que cela m'a un peu freiné vis-à-vis de Philip. Certes, on arrive à le comprendre, mais la passion (ou le sexe disons le clairement) n'est pas synonyme d'amour et ne fait pas fonctionner une relation conjugale.

J'en viens donc à la seconde chose qui m'a fait moyennement aimer le roman. La romance a quelque chose de non crédible. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment Eloïse et Philip ont pu tomber amoureux. La romance est crédible car on les voit évoluer petit à petit mais elle vient un peu comme un cheveu sur la soupe entre ces deux-là. Et en même temps, on se dit qu'ils devaient se rencontrer pour chambouler leurs vies respectives. Ils étaient la personne dont l'autre avait besoin. Etrange au possible !

Eloïse reste égale à elle-même dans ce cinquième tome de la chronique des Bridgerton. Pétillante, bavarde, têtue, rentre dedans, elle bouscule le monde de Philip et aussi des jumeaux. On la découvre avec cet instinct maternel un peu étrange entre affection et espièglerie. J'ai adoré la voir interagir avec Amanda et Oliver. On sent clairement l'expérience d'une grande famille, et surtout l'amour qu'elle a elle-même connu. D'ailleurs, même si on voit au final très peu les Bridgerton, ils font tout de même quelques apparitions des plus remarquables. J'ai adoré une certaine « rencontre » un peu musclée, tout comme les courtes mises en avant de Violet. Encore une fois, la maman de cette famille est juste parfaite.

Un tome qui traite de sujets plus douloureux et complexes, et dont la romance m'a paru étrange, mais qui est toujours teintée d'humour et de tendresse. Les extraits des lettres d'Eloïse compensent très bien les chroniques d'une certaine dame qui a pris sa retraite et donne un parallèle très intéressant par rapport aux événements que l'on découvre. Pas le meilleur tome pour moi, même s'il garde tous les atouts des précédents.
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