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Critique de JMLire17


J'existe à peine est le roman tragi-comique par excellence. Michel Quint peint une galerie de personnages dont les vies ont été émaillées de souffrances, de peines, de malheurs et d'interrogations. Il situe son action dans le Nord, entre mai 68 et maintenant, sur fond de disparition des emplois. Mais, il place tout ce monde dans des situations burlesques. Alexandre est un comédien transformiste, il a une troupe qui fait des reconstitutions de faits divers, dans lesquels, il tient plusieurs rôles, lorsqu'un de ses partenaires se blesse dans un accident, il est lâché par la troupe et trouve asile auprès du père Julius, qui a joué un rôle dans sa jeunesse d'enfant adoptif maltraité. Pour le relancer le prêtre lui confie une reconstitution historique et l'animation d'une crèche vivante, et lui promet des révélations sur sa mère biologique et sa famille adoptive. Autour d'Alexandre et du père Julius, 2 femmes, Marion et Léonore, toutes deux, vivent où ont vécu des événements dramatiques, mais elles vont aider à la réalisation des spectacles et à éclairer Alexandre sur son passé. L'humour et le comique du roman sont dans les spectacles et les reconstitutions historiques, ainsi que dans le crèche vivante que monte Alexandre, avec des costumes et des décors réalisés à moindre frais, des scénarios parfois assez farfelus. Michel Quint ménage en permanence des rebondissements, met beaucoup d'empathie, de convivialité, de chaleur et de couleur dans ses personnages, revient sur les désillusions de mai 68, et l'amertume de voir des usines transformées en musées des Arts et Traditions. Si Alexandre existe à peine c'est qu'il a besoin de connaître son passé lui qui est toujours dans le futur du prochain costume qu'il va revêtir.
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