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Critique de Marie987654321


La première partie de cet ouvrage de vulgarisation est consacrée aux apports de la génomique sur la connaissance du passé de l'espèce humaine, de ses évolutions et de ses métissages. Un point intéressant : le rappel que Neandertal n'a pas vraiment disparu mais qu'il vit en nous puisque Sapiens s'est métissé avec lui et que nos gênes comportent 2 % de Neandertal. C'est aussi vrai d'autres populations d'homo archaïque comme l'homme de Denisov en Asie principalement. L'étude du génome permet de retracer l'histoire de la dispersion des populations à partir du berceau africain et confirme l'hypothèse d'un berceau unique d'homo sapiens africain.

La deuxième partie recense scrupuleusement les étapes des peuplement de chaque grande partie du monde : diffusion Bantou en Afrique, passage du détroit de Béring en Amérique et cataclysme de la période coloniale et de l'esclavage qui a fait se rencontrer trois populations de trois continents, peuplement récent et génétiquement complexe de l'Océanie.

La troisième partie présente de manière plus théorique comment la sélection naturelle opère en tenant compte du milieu et de l'environnement : sélection positive et négative, élimination de gènes délétères, mécanisme de la sélection balancée qui démontre l'intérêt d'un patrimoine génétique diversifié pour pouvoir faire face aux évolutions de l'environnement.

La quatrième partie est davantage centrée sur la médecine et la génétique. En effet, cet héritage génétique divers comporte les traces des virus et autres microbes que l'homme a rencontrés au cours de son évolution et contre lesquels il a du se protéger. Les métissages avec les Homo archaïques (Néandertal et Denisov) aurait beaucoup apporté au système immunitaire des populations contemporaines.
Quelques pages sont consacrées aux recherches récentes sur le coronavirus et au patrimoine génétique des personnes qui développent ou pas des formes graves. Elles montreraient le rôle d'une région du chromosome 3; un facteur par ailleurs absent dans les populations asiatiques de l'est qui pourrait expliquer leur moindre mortalité. A suivre : recherches en cours !

Enfin, la culture a aussi un impact sur l'évolution génétique : l'agriculture est un cas de co-évolution gène-culture par la création de nouvelles conditions environnementales pour la sélection naturelle. Il en est de même aujourd'hui concernant l'évolution entre les modes de vie ruraux et urbains.
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