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Citations sur Alain Delon : Ange et voyou (13)

Le réalisateur parle de « l’amour, la religion de son métier » qu’a Alain Delon, mais laisse entrevoir,derrière les formules convenues et laudatives, un acteur plein d’assurance et d’amour… pour lui-même : « Il a la passion d’être Delon », lâche-t-il . Au fil des rôles et des critiques louangeuses, l’acteur ne cesse de raffermir un ego qui,bientôt, fait sa réputation dans le milieu. Sa cote par film atteint désormais trente-cinq millions de francs (cinq cent mille euros d’aujourd’hui), les critiques l’encensent, les admiratrices sont nombreuses, son charme irrésistible est renforcé par sa célébrité. Cette réussite le pousse à poursuivre sa stratégie très
sélective.
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C’est en courant les bars et les fêtes de Saint-Germain-des-Prés qu’il découvre le milieu du cinéma. De la rue Saint-Benoît à la rue des Canettes, de la Pergola au Club Saint-Germain ,qu’il fréquente et où il est remarqué, on croise alors aussi bien Jacques Prévert que Juliette Gréco, Roger Vadim que Simone Signoret. Actrices, réalisateurs,
comédiens, critiques et auteurs se rejoignent sur les terrasses et dans les caves d’un quartier qui est alors encore le poumon de la vie artistique et littéraire. Au-delà des vedettes, s’agrègent les acteurs de demain, les seconds rôles et les
petites starlettes, les apprenties qui espèrent et les plus âgées qui désespèrent.
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Alain Delon n’est plus la fringante vedette d’autrefois. Le domaine qu’ilarpente en propriétaire solitaire est un théâtre d’ombres et de fantômes. L’acteurne compte plus les figures familières emportées par l’âge ou la maladie. Solitaire et déprimé, il est de ceux qui macèrent la nostalgie des années d’or et désespèrent du temps qui passe . L’icône qui incarnait la jeunesse et la vitalité, la beauté et l’insouciance, est désormais octogénaire. La silhouette s’est voûtée,le visage s’est empâté, le sourire s’est assombri. Les années, cruelles, ont blanchi les cheveux, terni le regard clair, usé l’éclat. Plongé dans des hiers à jamais révolus, perdu parmi les fantômes d’autrefois, la star vieillie ressemble à un personnage de Patrick Modiano. Il en a le pedigree et le parcours, mélange de lumière et d’ombre, de mystères et de confessions, d’assurance et de vacuité.
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Visconti est de ces maîtres qui voient grand, se nourrissent de précisions, ne renoncent à rien, peuvent faire attendre des heures leurs acteurs pour obtenir la bonne lumière. Il aime exacerber les sentiments des interprètes pour les pousserà se dépasser. Alain Delon a pour partenaire l’Italien Renato Salvatori et la Française Annie Girardot avec lesquels il va fraterniser malgré les jalousies que Visconti suscite ou entretient. L’affrontement entre Rocco et un de ses frères,
interprété par Salvatori, doit, en effet, être « d’une violence terrible ». Parce que Visconti a besoin « pour un plan de quelques secondes, du visage exaspéré,à bout de nerfs » de Salvatori, il le convoque à sept heures du matin, le faitpatienter toute la journée et ne le fait tourner qu’à huit heures du soir. La prise devant être refaite à cause d’un incident technique, l’acteur rentre dans une rage folle et se casse le poignet en frappant le mur.
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La réussite et la célébrité naissantes ne poussent pas l’adolescent sûr de lui et désiré bien avant son succès à faire une cure d’humilité et de doute. Tout lui
réussit si vite qu’il ne peut qu’être conforté dans ses certitudes. Il croit plus que jamais au « vouloir, c’est pouvoir » et à cette chance qu’il a su provoquer. Au-delà de la chance, c’est surtout à lui-même qu’il croit : sa beauté, sa personnalité,son talent, sa volonté et son instinct que tous applaudissent. La réussite rapide vapeser sur son caractère.
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Les vedettes du grand écran ont pour nom Fernandel, Bourvil ou Jean Gabin,mais le septième art se nourrit aussi de la plastique de comédiens qui font rêver une population plus jeune qu’aujourd’hui et se déplace, à une époque où les petits écrans sont encore peu nombreux, plus volontiers dans les salles (411 millions d’entrées en 1957 contre 206 millions en 2015).
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À une époque où il n’existe pas encore d’agences de casting
à l’américaine et où seules les vedettes bénéficient de l’aide de professionnels qu’on appelle alors des imprésarios, les débutants parviennent par cette entremise à se faire connaître et à rencontrer des gens du métier. Le journaliste ami les impose aux cocktails, aux avant-premières, aux festivités, les présente aux gens qui comptent. Guénin lui-même, s’étant fait un nom et une place dans le milieu, aspire à s’occuper de Jean-Claude Brialy, auquel il a consacré plusieurs articles et avec lequel il a « esquissé un charmant flirt » .
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Le monde du cinéma semble alors éveiller l’intérêt du garçon de vingt ans qui, sans emploi ni projet précis, rêve de se bâtir une vie pleine de lumière. À fréquenter acteurs et actrices, à approcher les gens du métier, à user ses nuits avec eux, il en découvre les avantages. Tout paraît si facile : l’argent, la gloire,les projets qui se montent, les relations qui se nouent, l’enthousiasme et la fête.
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Si ces jeunes années ont été dures, explique-t-il, c’est qu’il s’y est senti seul. À bien y regarder, du reste, dans nombre de portraits publiés dès le début de la célébrité, les premières années difficiles se limitaient parfois,quand le journaliste prenait la peine de s’y arrêter, à « l’enfance divisée des
gosses dont les parents se sont séparés ».
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Si ces jeunes années ont été dures, explique-t-il, c’est qu’il s’y est senti seul. À bien y regarder, du reste, dans nombre de portraits publiés dès le début de la célébrité, les premières années difficiles se limitaient parfois,quand le journaliste prenait la peine de s’y arrêter, à « l’enfance divisée des
gosses dont les parents se sont séparés ».
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