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Critique de kikenbook


Il ne fait pas bon être une fillette sous la plume de R.J.Ellory car ton destin se retrouve vite scellé : décapitée, démembrée, violée... et tu choisis pas dans le menu, c'est tout ou rien !
Joseph, le narrateur, 12 ans au début, plus de 30 à la fin, voit son quotidien bouleversé par la mort de son père puis, quelques mois plus tard, par celle d'Alice, sa petite voisine de classe, retrouvée à peu près dans l'état sus-mentionné. Commence alors une longue série de morts atroces qui vont jalonner la vie de Joseph et de sa Géorgie natale. C'est pas moins d'une trentaine de gamines qui passera sous la lame d'un tueur que les shérifs du coin vont rechercher avec une inefficacité aussi remarquable que la froideur glaçante avec laquelle les meurtres jaillissent sous la plume de l'auteur.
Joseph accumule davantage les emmerdes que les amis ou les amours (qui finissent mal en général comme dit la chanson) mais il continue de vivre, hanté par la mort de ses fillettes pour lesquelles il se fait un point d'honneur de retrouver l'assassin.
Difficile de lâcher ce bouquin, qui n'est ni un vrai polar, ni un vrai thriller, mais plutôt un roman noir... mais alors d'un noir bien foncé où l'on plonge avec une pointe de perversion, attendant presque avec impatience l'énorme tuile (doux euphémisme) qui tombera sur le coin de la tronche de notre Joseph après une accalmie amoureuse ou professionnelle. Oui, parce que ce serait trop simple s'il n'y avait que des gamines qui passaient l'arme à gauche !
Entouré de ces morts, Joseph se construit aussi par ses mots, il ambitionnera de devenir écrivain, son amour de l'écriture naissant en parallèle des premiers cadavres.
D'auteur à tueur, il n'y a qu'un pas et la machiavélique construction du récit, qui nous apprend dès le début que des coups de feu concluront l'histoire, m'a mis dans un état dont les pages des dernières chapitres se souviennent encore.
Ellory m'a scotché, Ellory m'a accroché, Ellory m'a torturé, Ellory m'a tué.
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