AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Illwenne


Le récit débute à la mort du père du narrateur : Joseph Calvin Vaughan. Il est alors âgé d'une dizaine d'années L'action se déroule à Augusta Falls, une petite ville perdue de Géorgie. L'Amérique profonde...Joseph et les autres enfants fréquentent l'école locale et comme la plupart des petits garçons de son âge il est secrètement amoureux de son institutrice. La vie y est calme, les habitants y vivent en bonne entente. Jusqu'au jour où une petite fille est retrouvée assassinée, mutilée, violée....."J'étais celui qui la connaissait le mieux de la classe" écrit Joseph. Puis une deuxième fillette est découverte dans les mêmes circonstances, puis une troisième et ainsi de suite, le début d'une longue liste de meurtres, toutes des enfants entre huit et douze ans, toutes victimes du même monstre. Joseph se sent coupable : peut être aurait-il pu faire quelque chose pour éviter ces drames ? Peut être aurait-il pu protéger les fillettes ? Avec ses copains, il crée le groupe des Anges Gardiens, mais bien sûr les crimes continuent. Joseph se jure de découvrir l'assassin. Il grandit, mûrit, devient écrivain, mais la culpabilité le poursuit tout au long de sa vie qui s'avérera n'être qu'une longue succession de malheurs.

Ce livre n'est pas seulement un thriller ! C'est le récit de la vie d'un homme - racontée par lui-même - depuis la mort de son père jusqu'à la sienne. Bien sûr il y a les crimes horribles de ces petites filles et la volonté du narrateur de retrouver l'assassin pour y mettre fin qui servent de fil conducteur, mais bien plus que cela Joseph nous fait part de ses pensées, de son goût pour l'écriture, de ses amours, de ses angoisses. Il nous fait partager les malheurs qui émaillent sa vie. C'est un roman très, très noir, empli d'une immense tristesse : tant celle de la mort des enfants que du désastre de la vie personnelle de Joseph et de sa descente aux enfers. le récit est très bien construit : Les chapitres relatant le déroulement de l'histoire alternent avec d'autres qui, on le comprend se rattachent au dénouement. L'écriture d'Ellory est belle, imagée, riche. Tous les personnages secondaires sont détaillés, tous prennent une grande importance au sein de l'histoire ; tous même la Mort qui est un personnage à part entière. "Elle (la Mort) arriva par la grand route, je crois, longeant la démarcation entre la terre de mon père et celle des Kruger. je crois qu'Elle arriva à pied, car plus tard, lorsque j'en cherchai, je ne trouvai ni empreintes de cheval, ni traces de bicyclette, et à moins que la Mort ne pût se déplacer sans toucher le sol, je supposai qu'Elle était venue à pied". L'ambiance est glauque, lourde, presque étouffante. le suspense est permanent : l'auteur sait comment l'entretenir et ferrer ses lecteurs. Une fois commencé la lecture de ce livre, impossible de le lâcher.

Seul le silence est un roman à part entière, passionnant, envoûtant. Beaucoup plus qu'un thriller ! A lire

Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}