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Critique de Sachenka


Crises. C'est un des mots à retenir quand on se lance dans Paul au parc, cet énième tome de la populaire série d'autofiction de Michel Rabagliati. Ici, Paul est au début de l'adolescence, encore capable de s'amuser seul avec son cerf-volant. Mais cet objet vite perdu est symbolique de cette enfance qui l'abandonne petit à petit.

Sa famille est en crise, sa mère n'en peut plus des interventions constantes de sa belle-mère/voisine. le Québec tout entier est en crise aussi, dans les années 1970, le FLQ pose des bombes dans les boîtes aux lettres, enlève des ministres et diplomates étrangers. D'ailleurs, on appelle cette période la Crise d'octobre. Pas facile, la vie.

C'est dans cette atmosphère que Paul grandit, cherche ses repères. Ceux qu'il s'était faits enfant ne fonctionnent plus. C'est alors qu'il découvre le mouvement des scouts. Curieux d'abord, enthousiasmé ensuite, il se portera volontaire. Il se fera de nouveaux amis et, surtout, un modèle : Daniel, un des animateurs du camp.

On sait tous un peu à quoi ressemble le mouvement des scouts, pas besoin de vous faire un dessin… Haha. Plus sérieusement, Paul appréciera les nouvelles amitiés, les jeux d'adresse ou d'improvisation, la table ronde philosophique, la musique et les chansons, etc. de quoi lui donner envie d'apprendre à jouer de la guitare…

Puis, quand viendra le camp d'été, ce sera l'occasion pour Paul et ses camarades de démontrer qu'ils sont en train de devenir des hommes Ils participeront aux tâches mais, surtout, ils auront à dormir seul toute une nuit en pleine forêt. Je passe vite sur son début de relation avec Hélène. C'est comme un roman d'apprentissage.

Paul au parc semblait continuer sur ce même ton plaisant et légèrement nostalgique (quoique beaucoup moins que dans les tomes précédents). En effet, les scouts, c'est bien beau mais ce n'est pas ça qui va arracher des larmes au lecteur ni lui faire vivre des émotions fortes. Un peu plus et ça devenait surprenamment ennuyeux.

Mais ça aurait été mal connaître Michel Rabagliati que de penser ainsi. D'abord, il lui fallait ramener le FLQ (il n'avait pas été mentionné inutilement au début) et le coller d'une façon aux aventures de Paul. Ensuite, le vrai moment émouvant (ou triste, c'est selon) est arrivé à la toute fin. Je vous laisse le découvrir. Quelle finale !

Après avoir refermé cet album, je me suis dit que ce n'est pas le coup de coeur que j'ai ressenti à la lecture des autres tomes de la série mais ça reste un moment de lecture fort agréable. Je suis complètement accroc à Paul alors il est certain que je vais me lancer dans n'importe laquelle de ses prochaines aventures.
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