AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de alouett


Eté 1969. Paul a environ 9-10 ans. Alors qu'il flâne dans le parc de son quartier, il rencontre Hélène, une fille de son école. Quelques semaines plus tard, il la retrouve. C'est la rentrée scolaire. Cette année, ils sont dans la même classe. La fillette multiplie les occasions pour pouvoir passer un peu de temps avec lui : un spectacle en plein-ait, une collection d'autocollants à regarder, une chanson à écouter… Paul se plaît avec elle mais il ne voit pas qu'elle a le béguin, trop pris par sa passion pour le dessin. Depuis qu'il a lu un ouvrage réalisé par Jijé et Franquin (« Comment devenir créateur de bande dessinée »), Paul n'a plus qu'une idée en tête : mettre tout en oeuvre pour devenir auteur de bande dessinée. Un second événement va amener l'esprit de Paul à vagabonder ailleurs.

En effet, lors d'une sortie dominicale à l'église, il va croiser Patrick, un vieil ami. Ce dernier lui parle de son engagement avec les scouts, de la bonne ambiance des réunions hebdomadaires du vendredi, du plaisir à vivre les séjours organisés par les adultes qui encadrent les louveteaux. La curiosité pousse Paul jusqu'à aller espionner l'une de ces réunions du vendredi soir et à faire la connaissance d'un des encadrants. Paul rejoints les scouts peu de temps après.



Septième album de la série « Paul » que je ne connais encore que partiellement, « Paul au parc » revient sur la période dorée de l'enfance. Alors que le personnage principal s'apprête à rentrer dans l'âge plus tumultueux de l'adolescence, Paul a ici l'occasion de vivre ses premières expériences en dehors du cocon familial. En demandant à rejoindre les louveteaux, c'est tout un code de l'honneur qu'il revendique, un état d'esprit dans lequel il se reconnait. La camaraderie et la solidarité qui unissent les jeunes scouts vont l'aider à prendre de l'assurance, à gagner en confiance.

On le sait maintenant depuis un moment, Paul est l'alter ego fictif de son auteur Michel Rabagliati. Ce dernier y met un peu de lui (son vécu, sa propre expérience), un peu de ce qu'il a entendu en laissant trainer ses oreilles dans différents cercles amicaux et un peu d'imagination aussi. le personnage de Paul se trouve donc à la croisée de plusieurs routes, Michel Rabagliati le fait d'ailleurs évoluer dans un univers réalistes. Chaque album est l'occasion de vivre le quotidien (somme toute assez banal) d'un individu qui sera tantôt adulte (« Paul à la campagne »), tantôt enfant (« Paul au parc ») ou jeune adulte (« Paul en appartement »)… le fil rouge est composé de toutes ces petites choses qui font le sel de la vie : les amis, les projets, la famille, les déceptions, les émotions… Chaque lecteur, quel que soit son âge, sa profession, sa situation (etc) peut retrouver en Paul une bribe de lui-même. La somme des petites anecdotes que contiennent les « Paul » donnent naissance à un récit à la fois tendre et amusé. On lit ainsi une tranche de vie qui surprend par son côté chaleureux et familier.

Michel Rabagliati ne se contente pas de décrire l'environnement immédiat de son personnage. Il ouvre ainsi sa narration à la cellule familiale dans laquelle il a grandi (une cohabitation atypique entre ses parents et la famille de son père) et le contexte social dans lequel se déroule cette tranche de vie. Concernant cet album, le lecteur a ainsi l'occasion de découvrir un regard sur l'actualité de l'époque (pour cet album, il s'agit en l'occurrence des actions du FLQ).

(...)
Pour lire la chronique dans son intégralité :
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}