Peu de gens, en vérité furent surpris par l'attitude de Perès.
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Perès avait parlé de "lutte à la loyale" et de "loyauté du vaincu à l'égard du vainqueur," sentiments édifiants dont je ne trouvais guère de traces dans son attitude à mon égard par la suite.
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Cette différence d'approche des problèmes illustrait clairement l'existence de deux écoles de pensée aux vues opposées au sein de l' "establishment" militaire israélien.
L'une faisait confiance à l'Europe (France et Allemagne), l'autre estimait qu'il fallait tout faire pour accéder au marché américain.
L'éventualité d'un changement d'attitude à notre égard du président de Gaulle n'était nullement exclue ce qui illustrait à nos yeux le bien-fondé de notre argumentation.
Pendant qu'Ygal Allon était en France, Ben Gourion agissant en tant que ministre de la Défense, annonça toute une de nouvelles affectations dont celle de Yadin comme chef d'état-major et celle de Moshe Dayan comme commandant de la région sud.
Ben Gourion infligeait ainsi, de propos délibéré, un camouflet à l'ancien commandant du Palmach qui ne laissait à Allon d'autre possibilité que de démissionner de l'armée.