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Critique de Cigale17


Ce séduisant polar se déroule essentiellement en Tasmanie, une île à l'extrême sud de l'Australie, au climat incroyablement pluvieux, parfois rude, et au territoire largement préservé en parcs naturels. Je ne savais rien sur la Tasmanie et, en faisant quelques recherches, je me suis rendu compte que B. Michael Radburn avait exploité dans son roman plusieurs faits historiques : la création de barrages qui inondent une partie du territoire, l'effondrement de mines ou encore la possible réapparition du tigre de Tasmanie, marsupial considéré comme éteint depuis 1936 ; cependant, depuis quelques années, plusieurs témoins prétendent en avoir vu…
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Le héros, Taylor Bridges, a perdu sa fille de 8 ans à la suite d'un grave accident de voiture. Les détails font partie intégrante de l'histoire et je ne veux pas les révéler. Un an plus tard, il se sépare (momentanément ?) de sa femme et demande sa mutation. Elle est acceptée et il devient l'unique ranger dans un très grand parc naturel sur l'île de Tasmanie. Il espère ainsi fuir ses cauchemars et mettre un terme à ses crises de somnambulisme ou apprendre à vivre avec. Le parc dont il est devenu garde-forestier est situé près de Glory Crossing, une petite ville qui est déjà partiellement envahie par les eaux d'un barrage et qui le sera complètement bientôt. Quelques irréductibles y vivent toujours sous l'égide d'O'Brien, le chef de la police locale. Mais voilà qu'une petite fille de 8 ans, Drew, avec laquelle Taylor avait sympathisé, disparaît mystérieusement… Drew prétendait que les fées habitaient dans le gros arbre, à l'entrée du cimetière.
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Ce polar paru en Australie en 2011 et traduit en français cette année est le premier d'une série à succès dont Taylor Briges est le héros récurrent. Si l'auteur exploite une intrigue assez classique, le cadre pour moi très inhabituel en a nettement augmenté l'intérêt. Les personnages manquent parfois un peu de relief. Plus exactement, certains d'entre eux, particulièrement intéressants, auraient mérité un développement plus poussé ; c'est le cas, entre autres, du vieux Léo, le coureur des bois, du libraire et de son fils, ou de la femme de Taylor. En revanche, l'auteur sait parfaitement nous faire partager la douleur de Taylor face au champ de ruines qu'est devenue sa vie. Nous comprenons son intense désarroi, ses hésitations, son angoisse, et son besoin désespéré de rédemption. Je lirai la suite des aventures du ranger avec beaucoup d'intérêt.
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Merci infiniment à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de ce polar intéressant et dépaysant.
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