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Critique de Foxfire


Ceux qui suivent mes avis le savent, je ne suis pas très friande de roman policier à énigme. le côté whodunit ne m'intéresse pas. Il est d'ailleurs certain que sans une lecture commune des trolls je n'aurais jamais lu cet « assassin des ruines ». Cela aurait été bien dommage car malgré certaines choses qui ne m'ont pas plu, j'ai globalement apprécié cette lecture.

S'il y a bien une enquête au sens classique du terme, avec indices et déductions, elle n'est finalement qu'un prétexte pour raconter autre chose. En effet, l'auteur semble presque plus intéressé par le contexte historique que par l'enquête elle-même, en tout cas pendant la plus grande partie du roman. Et c'est vraiment cet aspect du récit qui m'a vivement intéressée. La peinture du Hambourg d'après-guerre est saisissante. J'ai trouvé passionnante cette plongée dans la vie quotidienne des habitants d'une ville du clan des « vaincus ». Les descriptions sont précises, la peinture est fouillée, il est évident que l'auteur s'est documenté sur le sujet. du coup, cet aspect du récit est très immersif. On déambule dans les ruines, on partage le quotidien fait de tickets de rationnement et de marché noir… On imagine également l'ambivalence des sentiments du peuple allemand qui doit surmonter ses plaies tout en admettant sa culpabilité et qui est contraint de vivre sous la domination d'un vainqueur.

Si ce contexte m'a beaucoup intéressée, en revanche, comme prévu, l'enquête m'a laissée de marbre. J'exagère un peu, l'intrigue est bien ficelée et nul doute qu'elle satisfera les amateurs de roman policier classique. Ceci dit, malgré son efficacité, l'enquête a des défauts qui ont nettement amoindri mon plaisir de lecture. Tout d'abord, je préférais quand l'enquête n'était qu'un prétexte et que l'auteur s'attardait davantage sur la peinture du Hambourg de 47 que sur les investigations et c'est le cas pendant la plus grande partie du roman mais dans les derniers chapitres, sans doute pour clore son histoire, l'auteur met plus l'accent sur l'enquête. le décor s'efface au profit du classique indice-témoin-déduction.
En plus, j'ai trouvé la résolution plutôt décevante. Si le fait que Globalement, le quasi happy-end m'est apparu comme un peu forcé :


Malgré les réserves évoquées, je suis tout de même très contente d'avoir lu ce roman qui propose une immersion dans un contexte historique intéressant et, à ma connaissance, pas souvent exploité.
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