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Dans ce roman , le nom du héros se trouve dans le titre , " les ruines ". Ce décor d'apocalypse omniprésent , de la première à la dernière page de ce polar , donne à l'intrigue un cadre sinistre exceptionnel . Nous sommes à Hambourg , en 1947 , dans les quartiers populaires dévastés par les bombardements . La paix est , certes , revenue mais un nouvel ennemi a pris possession des lieux : le froid , un froid sibérien , un froid assassin , un terrible froid de moins vingt degrés.....On ne cherche plus à se relever des ruines , on se réfugie dans leurs entrailles , et seuls les plus intrépides sont en quête du moindre morceau à manger , du moindre morceau de charbon , du moindre morceau de métal à vendre au marché noir , au risque de se faire prendre par la police ou détrousser par un " chercheur " moins heureux , poussé par l'instinct de survie ....
Le froid , les privations ,les êtres chers disparus , des individus louches qui rôdent, cherchant à dissimuler un passé peu glorieux qui leur colle à la peau et pourrait leur valoir les pires ennuis judiciaires.... voilà un cadre de " cour des miracles " , un milieu bien hostile ...
C'est dans ces " sublimes ruines ", dans ce décor de fin du monde que l'on va découvrir des corps nus , étranglés....Qui sont-ils ? Qui est l'assassin ? Pourquoi ces crimes ?
Ils seront trois à mener l'enquête. Il y a l'inspecteur Frank Stave dont la femme est décédée dans un bombardement et dont le fils a disparu . Un être au bord de la rupture , qui ne " tient " que par le travail . Il sera secondé par le lieutenant britannique Mac Donald et un inspecteur des moeurs , Maschke , entré dans la police après la fin des hostilités.
Tous trois vont se démener mais les "ruines " livreront -elles leur secret à une époque où le seul leitmotiv est de sauver sa propre peau et où la mort a déjà tellement frappé ?
C'est un roman qui m'a beaucoup plu , plus peut-être encore par son atmosphère, sa description de l'immédiate après-guerre que par l'intrigue cependant solide.C ' est le premier volet d'une trilogie et j'avoue que je retrouverai avec plaisir Frank Stave. Sera-t-il un peu plus apaisé ? La fin de l'intrigue nous donne une petite indication , mais....attendons de voir . Pour moi , ce sera pour très bientôt, je vous dirai....
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Je suis contente d'avoir des amis qui me conseillent régulièrement des lectures qui me permettent de sortir des sentiers battus. En effet, même si je suis une lectrice très dispersée, j'ai tout de même tendance à revenir vers les mêmes auteurs.
Merci à P, sans qui il se serait surement encore déroulé beaucoup de temps avant que je n'entame le premier tome de cette trilogie de Cay Rademacher.
Basé sur des faits réels, comme l'indique l'auteur à la fin de ce livre, l'histoire se déroule entièrement à Hambourg en 1947. Nous sommes en janvier, et la ville n'est qu'un immense champ de ruines. Ce sont ces dernières qui servent d ‘ailleurs de décor à toute cette histoire et dans lesquelles on va découvrir le cadavre d'une jeune femme. D'autres meurtres vont se succéder et personne ne semble connaitre les victimes.
L'auteur, à travers son enquêteur l'inspecteur Stave, a su faire revivre cette période de l'histoire dans une ville qui survit difficilement et dont les habitants meurent de froid. La fin de la deuxième guerre mondiale est encore très proche et l'armée d'occupation britannique est bien présente pour contribuer au maintien de l'ordre.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec un autre écrivain, anglais celui-ci, c'est-à-dire Philip Kerr et son héros récurrent Berni Gunther. Alors certes, les enquêtes se déroulent à la même période, mais je trouve, pour ma part, que la ressemblance s'arrête là. J'ai beaucoup aimé, et franchement, rien que pour la plongée dans cet univers de ruines quasi apocalyptique, cette lecture mérite le détour. Et puis mon petit coeur tendre de lectrice s'est attaché à Stave, il faut le dire.
Trop hâte d'attaquer le deuxième tome !


Challenge A travers l'Histoire 2022
Lecture polar thématique février 2022 : polar historique
Challenge Mauvais Genres 2022
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Malgré le froid, malgré le manque, malgré les défaites, malgré les vainqueurs, malgré le rationnement, malgré la résilience, malgré ce poids sur les épaules, malgré le malheur qui noircit tout, j'ai adoré "L'assassin des ruines" de Cay Rademacher que je découvrais. Nous sommes à Hambourg, en 1947. Les Allemands n'ont plus rien, les Britanniques imposent les règles, les petites gens, les rescapés, les déplacés survivent comme ils peuvent. Habitant de Hambourg à cette époque, on en bave ! Même Stave, inspecteur de la police criminelle n'y échappe pas: peu de moyens, pas de chauffage, pas de quoi se nourrir, se vêtir convenablement à la maison ou au bureau c'est pareil. Il fait froid en cet hiver '47 et voilà qu'on découvre dans la ville un corps, puis un autre et encore et encore...Des corps dénudés, impossible à identifier...Mais Stave est déterminé, il lui faudra savoir qui sont ces victimes et qui les a assassinées.
On s'imagine , bien sûr à tort que lorsqu'une guerre est finie, les choses doivent revenir à la normale. Mais comment vivre dans une ville en ruines, comment survivre de tickets de rationnement quand les magasins sont vides, que les trains ne roulent pas, qu'il n'y a pas d'électricité, que tous sont assujettis au couvre-feu? Le marché noir ? Bien sûr qu'il existe et bien sûr que ceux qui s'y adonnent sont traqués par le vainqueur. Vainqueur qui, on dirait, veut priver ces gens de tout...Premier tome d'une trilogie, c'est avec grand plaisir que je poursuivrai mon errance hambourgeoise avec l'inspecteur Stave.
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Le titre français, L'assassin des ruines, résume parfaitement ce roman. Une intrigue policière un peu bancale mais surtout une description saisissante et incroyablement réaliste de l'Allemagne de l'immédiat après guerre.
1947, à Hambourg, ville en ruine s'il en est, une femme est retrouvée nue au milieu des ruines, assassinée. L'inspecteur Stave mène l'enquête avec ses deux partenaires, Maschke des moeurs et McDonald de la police britannique. le Nord ouest de l'Allemagne étant zone d'occupation de ces derniers.
Cet ouvrage renferme deux livres en vérité. le premier qui prend les deux tiers des 450 pages (format poche) est surtout centré sur la vie quotidienne des hambourgeois au milieu des ruines de leur ville et de l'idéologie nazie. L'enquête sur les morts, car le cadavre de la femme sera suivie d'autres corps retrouvés au milieu des décombres, n'avance pas, piétine même, car l'auteur prend son temps pour nous décrire le froid, la faim, l'attente des êtres chers de retour de Sibérie et en même temps quelques touches d'espoirs et de renouveau (toutes petites touches). L'inspecteur Stave est suivi comme dans un documentaire dans ses déambulations à travers la ville à la recherche de l'assassin et il ne rencontre que la misère et la mort.
Cette partie est certes très intéressante, mais si vous êtes habitués des romans policier, la lenteur de l'enquête est un petite peu énervante.
Et puis, après presque 300 pages de néoréalisme, le deuxième livre commence et la résolution de l'énigme avance enfin mais pour le coup très (trop ?) vite. On se rend compte que nombre d'indices étaient habilement dispatchés par l'auteur tout au long de la première partie et en dehors du sentiment d'urgence à boucler l'affaire, celle-ci demeure toutefois à la hauteur des romans noirs dont elle s'inspire.
L'ouvrage terminé, je me retrouve avec un sentiment mitigé. Pourquoi diantre, me suis-je dit (oui, je me parle beaucoup à moi-même !) l'auteur n'a-t-il pas choisi un dosage un peu plus savant entre le contexte et l'intrigue policière tout au long du roman ? Mais ce défaut (à mon humble goût) est souvent celui des romans policiers historiques partagé entre description d'une époque et enquête criminelle.
Ceci mis à part, l'assassin des Ruines se lit avec beaucoup d'aisance Cay Rademacher (et son traducteur) a une plume assez dynamique, qui fait que même lors des descriptions de la misère humaine, on ne sombre pas, nous lecteurs, dans la dépression.
J'ai donc plutôt accroché au roman car, je suis à la fois un passionné de cette période de l'histoire en plus d'être amateur de polar. Mais, ce roman serait plus à recommander pour les premiers que pour les seconds.
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Ceux qui suivent mes avis le savent, je ne suis pas très friande de roman policier à énigme. le côté whodunit ne m'intéresse pas. Il est d'ailleurs certain que sans une lecture commune des trolls je n'aurais jamais lu cet « assassin des ruines ». Cela aurait été bien dommage car malgré certaines choses qui ne m'ont pas plu, j'ai globalement apprécié cette lecture.

S'il y a bien une enquête au sens classique du terme, avec indices et déductions, elle n'est finalement qu'un prétexte pour raconter autre chose. En effet, l'auteur semble presque plus intéressé par le contexte historique que par l'enquête elle-même, en tout cas pendant la plus grande partie du roman. Et c'est vraiment cet aspect du récit qui m'a vivement intéressée. La peinture du Hambourg d'après-guerre est saisissante. J'ai trouvé passionnante cette plongée dans la vie quotidienne des habitants d'une ville du clan des « vaincus ». Les descriptions sont précises, la peinture est fouillée, il est évident que l'auteur s'est documenté sur le sujet. du coup, cet aspect du récit est très immersif. On déambule dans les ruines, on partage le quotidien fait de tickets de rationnement et de marché noir… On imagine également l'ambivalence des sentiments du peuple allemand qui doit surmonter ses plaies tout en admettant sa culpabilité et qui est contraint de vivre sous la domination d'un vainqueur.

Si ce contexte m'a beaucoup intéressée, en revanche, comme prévu, l'enquête m'a laissée de marbre. J'exagère un peu, l'intrigue est bien ficelée et nul doute qu'elle satisfera les amateurs de roman policier classique. Ceci dit, malgré son efficacité, l'enquête a des défauts qui ont nettement amoindri mon plaisir de lecture. Tout d'abord, je préférais quand l'enquête n'était qu'un prétexte et que l'auteur s'attardait davantage sur la peinture du Hambourg de 47 que sur les investigations et c'est le cas pendant la plus grande partie du roman mais dans les derniers chapitres, sans doute pour clore son histoire, l'auteur met plus l'accent sur l'enquête. le décor s'efface au profit du classique indice-témoin-déduction.
En plus, j'ai trouvé la résolution plutôt décevante. Si le fait que Globalement, le quasi happy-end m'est apparu comme un peu forcé :


Malgré les réserves évoquées, je suis tout de même très contente d'avoir lu ce roman qui propose une immersion dans un contexte historique intéressant et, à ma connaissance, pas souvent exploité.
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L'éditeur ose une comparaison entre ce polar et ceux de Philip Kerr. Effectivement Kerr a situé certains ouvrages de sa série policière mettant en scène Bernie Gunther dans l'immédiat après guerre, dans cette période où l'Allemagne n'est que ruines, marché noir et chasse aux anciens nazis. Effectivement les deux héros, Bernie d'un côté et Frank Stave de l'autre ont été opposants au nazisme (un plus discret que l'autre malgré tout). Mais, globalement, la comparaison s'arrête là.

Rademacher propose une vraie enquête criminelle à Hambourg durant l'hiver 1947. Des quartiers entiers ne sont que des champs de ruines, où rôdent des pilleurs tentant de glaner quelques objets à revendre. C'est au milieu de ces décombres qu'un premier cadavre, celui d'une femme nue, étranglée, est découvert. Que faisait-elle là ? Qui est-elle ? Pourquoi ne figure t-elle pas dans la liste des disparus ?

Il est vrai que la période est confuse : des familles entières ont péri sous les bombes, les déportés des camps nazis essaient de trouver des navires vers la Palestine, les prisonniers allemands reviennent des camps soviétiques… le tout dans un froid glacial qui interrompt les quelques mouvements de trains. L'électricité est souvent coupée. le charbon manque. le rationnement ne permet pas de survivre.

L'inspecteur en chef Frank Stave, promu par les nouvelles autorités, car il avait été mis à l'écart sous le nazisme, est chargé de cette enquête. On lui adjoint un flic issu des moeurs, Lothar Maschke, et McDonald, un lieutenant des forces d'occupation anglaises, pour lui faciliter les relations avec les militaires britanniques qui patrouillent en ville.

Stave, qui a perdu sa femme dans un bombardement, et dont le fils engagé dans la Wehrmacht à la fin de la guerre a disparu, s'engage à fond dans la recherche du ou des tueurs. Sans résultats. Un deuxième cadavre apparaît dans les mêmes conditions que le premier, sans doute tué au même moment : un vieil homme. Deux cadavres que personne ne réclame.

Le début du livre – environ les cent premières pages – est assez désespérant. le lecteur est confronté à la misère de l'après guerre, au vague sentiment de culpabilité d'une partie de la population allemande, au froid qui saisit tout, et à l'absence de tout indice utile aux investigations. Un surplace qui s'éternise.
La suite s'améliore. le contexte étant (largement) posé, Stave va suivre les fausses pistes qui se présentent à lui. Un travail de vérification, qui n'aboutit pas, mais qui permet d'écarter certaines hypothèses. Malgré les affiches des portraits des victimes placardées partout, nul ne réclame les corps.
La pression va monter avec une troisième victime. La presse s'en mêle. le nouveau bourgmestre veut des résultats. Pourtant que sont ces trois morts dans une ville où chaque jour des malheureux meurent de dénutrition ou du froid ? Et que dire de ces trois victimes face aux millions de morts liés au nazisme ?
Le rythme de l'intrigue s'accélère et, petit à petit, un lien avec la seconde guerre mondiale se fait jour. Rademacher a su utiliser un vrai fait divers qui s'est produit à Hambourg à cette époque (et dont les auteurs n'ont jamais été identifiés) pour le relier habilement avec un épisode terrible de l'Histoire.
Ce final est réussi, même si l'auteur des faits se devine assez tôt dans le roman.

Ce premier tome d'une série criminelle, bien documenté et ancré à Hambourg, est de qualité et incite à en poursuivre la lecture.
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Direction Hambourg en 1947 la guerre n'a pas laissé grand chose de la ville, si ce n'est des ruines, la misère et un vainqueur anglais.

C'est dans ce décor sordide et un froid sibérien que l'on découvre un cadavre de femme dans les ruines. L'inspecteur Stave est chargé de l'enquête et se voit accompagné de deux collaborateurs, le commandant MacDonald et Maschke des moeurs. le cadavre ne reste pas seul longtemps, trois autres vont apparaître. Stave est assez désemparé face à ces cadavres que personne ne recherche. Peu d'indices, pas de témoin, pas d'identité, une enquête complexe qui se déroule lentement, Hambourg est littéralement gelée, qui nous promène dans une ville fantôme.

Tout est encore là dans l'Allemagne post-guerre, les nazis, les morts, la rancune envers les vainqueurs, la misère, la famine, la honte, un pays dévasté , ce roman est l'occasion de voir l'Allemagne d'après-guerre et de se réjouir du chemin parcouru en Europe depuis.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Un bouquin qui, selon moi, coche toutes les cases pour approcher l'excellence.
Cay Rademacher nous plonge magistralement dans l'atmosphère de l'après-guerre à Hambourg. Les personnages sont consistants, notamment l'enquêteur principal dont la personnalité, qui m'a rappelé celle de Kurt Wallander, est très fouillée sans phagocyter l'intrigue.
C'est le chao post-cataclysmique des hommes et des pierres que nous révèle l'inspecteur Stave au fil de son enquête dans les ruines de la ville portuaire.
On pourrait regretter une résolution trop prédictible dans le contexte historique mais ce détail reste accessoire.

Je reviendrai vers cet auteur.
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Excellent polar ! J'aime les polars s'ils me font découvrir un autre pays ou une autre époque. Ici direction Hambourg en 1947. L'immédiat après-guerre, la faim, le froid et l'occupation anglaise.... et 4 meurtres....

Le plus intéressant dans ce roman reste la description de la vie à cette période, ses difficultés, mais aussi la dénazification, la question des cerveaux allemands qui intéressent les alliés, l'étonnante présence juive dans cette ville (une découverte historique pour moi). Et bien sûr l'enquête, le flic ravagé par la mort violente de sa femme et la disparition de son fils sur le front russe. Un beau personnage qui m'a donné envie de lire le roman suivant.
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Je ne connaissais pas Cay Rademacher mais la lecture de ce roman policier qui se déroule à Hambourg durant l'hiver 1947 m'a beaucoup plu et me donne envie d'en lire d'autres de cet auteur en espérant qu'ils seront traduits car Rademacher est un écrivain allemand. Ce dernier s'est inspiré d'un fait divers horrible qui s'est déroulé à Hambourg après la deuxième guerre mondiale alors qu'un froid polaire s'était abattu sur la ville quasiment détruite et ses habitants. Quatre corps avaient été retrouvés nus, gisant dans des caves ou des trous causés par des bombes. La police de l'époque ne parvint jamais à trouver l'assassin, les raisons de ces morts et les noms même des cadavres! Rademacher utilise donc ces crimes impunis pour nous permettre de faire connaissance avec son personnage principal: Frank Stave est inspecteur, veuf (sa femme est morte dans un bombardement en 1943) et son fils est porté disparu. Chaque week-end d'ailleurs Frank Stave se rend à la gare en espérant que parmi les hommes dévastés qui reviennent de l'est se trouve son fils. Ce n'est pas tellement l'enquête en elle-même qui m'a intéressé, je l'ai trouvée assez quelconque. Par contre, le contexte historique est passionnant, Cay Rademacher décrit avec soin la ville de Hambourg, ses quartiers dévastés par les bombes, ces hambourgeois frigorifiés, tentant de survivre dans ce qui reste des immeubles d'autrefois, humiliés par la présence de l'occupant anglais. Durant l'hiver 46/47, un froid terrible a sévi en Europe, accentuant d'autant la misère de ces habitants qui, pour essayer d'améliorer leur ordinaire déjà difficile, se livraient au marché noir: il y a une scène saisissante dans le roman qui montre des hommes, des femmes se livrant à des tractations âpres pour gagner un peu d'argent en échange d'une paire de chaussures ou de cigarettes. C'est ce décor figé dans la glace, l'amertume et le deuil qu'on retient surtout en lisant ce roman. Ceci dit, le personnage principal Frank Stave prend de l'ampleur au cours de l'histoire, c'est un homme qui a beaucoup souffert de la guerre, il ne se remet pas de la mort de sa femme, lui-même n'est pas sorti indemne de la guerre, il boîte et son jeune fils unique, qui le méprisait, a disparu dans les derniers jours d'avril 1945 alors qu'il combattait dans les rues de Berlin. Depuis, sa vie est comme ralentie et l'énigme de ces quatre morts sans identités et que personne ne réclame le mine. C'est son acharnement et un peu de chance qui lui permettront de découvrir la vérité. Un roman à lire donc, absolument
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