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Critique de Tandarica


Ma situation est, pour citer l'auteur lui-même la suivante : "ce qui est trop simple à dire, on n'arrive pas à l'énoncer clairement". Je devrais donc vous annoncer, sans plus tarder, mon plaisir de lecture, malgré un rythme de la narration qui ralentit par moments. Je suis arrivé(e) à cette lecture grâce à un auteur roumain de la même époque, Anton Holban. Celui-ci, dans sa nouvelle "Prélude sentimental", non encore traduite en français à ma connaissance, explore les ressorts et les paradoxes de l'amour. Son narrateur affirme n'avoir ressenti le bonheur parfait qu'à l'écoute du quartet Op. n°127 de Beethoven, mais surtout il offre à son amoureuse le Bal du Comte d'Orgel qu'il qualifie de "livre subtil, écrit probablement sous l'obsession de Dominique". L'histoire des "sentiments interdits" (le syntagme revient plusieurs fois dans le roman) entre Mahaut (Mme. d'Orgel) et François de Séryeuse est, en effet, une fine analyse psychologique écrite en un style sobre je dirais, mais d'époque. le charme est désuet, mais il opère, comme ce "charme slave", la seule chose dont peut encore se vanter le prince Naroumof.
Je cite encore un passage sur l'idée de bonheur (parfait ?) : "François de Séryeuse se laissait porter par la sérénité des lieux, comme le nageur qui fait la planche. Tout ne s'attachait-il pas à lui donner des leçons de calme ?"
Cela me fait penser aussi à l'image de fin du film de Mathieu Almaric, "Le stade de Wimbledon" (1997) où, Jeanne Balibar, si je ne m'abuse, fait la planche. Il ne me reste naturellement plus à présent qu'à me plonger dans la lecture du "Diable au corps".
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