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Critique de migdal


J'avais été bouleversé, en 2015, par l'ouvrage de Hélios Azoulay « L'Enfer aussi a son orchestre. La musique dans les camps » qui rappelait comment la musique avait rapproché et opposé les déportés et leurs gardiens dans l'univers concentrationnaire et qui révélait que Viktor Ullmann avait écrit une oeuvre posthume en hommage à Jeanne d'Arc.
J'ai retrouvé cette même émotion en lisant les pages qu'Alexis Ragougneau consacre au Concerto pour violon n°1 en La mineur opus 77 composé par Dmitri Chostakovitch en 1948, époque stalinienne, et créé en 1955 par l'orchestre de Léningrad et David Oïstrakh violoniste.

Et j'ai vécu ici aux cotés de la famille Claessens l'enfer d'une vie carcérale provoquée par le délire paternel qu'un orgueil diabolique conduit au harcèlement psychologique qui détruira la mère, internera David, le fils traumatisé, et fera d'Ariane « le plus complexe, le plus indéchiffrable, le plus parfait automate créé de main d'homme. »

Obsédé par le réel, passionné par le beau, je suis émerveillé par ce véritable chef d'oeuvre écrit par un écrivain que j'ai eu la chance de rencontrer lors d'une récente séance de dédicace et dont je suis en train le lire les autres publications aussi variées que passionnantes.

Evénement littéraire de cette rentrée, Opus 77 permet de faire un saisissant parallèle avec ce que subissent des sportifs, des mannequins, des artistes, « fils de » célébrités (ou de ratés), qui, devenus des marionnettes, dans les mains de leurs géniteurs, sont détruits par l'obsession parentale et le fric et les drogues qui polluent ces univers artificiels encensés par les médias « people ».

Cri d'alerte contre tous les asservissements ce roman magnifique est à lire par chaque éducateur.
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