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Critique de Sofiert


Lorsqu'elle découvre par hasard l'histoire de Marguerite de la Rocque, Karolina Ramqvist fait le choix d'adopter le ton de l'autofiction pour décrire sa fascination pour cette histoire vraie et sa difficulté à la raconter. le roman traite surtout de l'impossibilité de raconter cette histoire , des questionnements qui la hantent, de l'obsession qui la dévore, des sacrifices auxquels elle consent.
Le problème vient surtout du fait qu'elle s'identifie à son personnage, en tant que femme essentiellement, en particulier à travers des expériences corporelles , comme les menstruations, la sexualité, la grossesse, l'accouchement et la maternité.
Le destin de Marguerite est certes fascinant. Elle est abandonnée sur une île déserte avec sa servante et son amant , sans doute pour avoir convole avec celui-ci lors de la navigation. Elle perd rapidement ses partenaires ainsi que le bébé qu'elle met au monde, et survit seule pendant 2 ans.
Ce qui passionne et perturbe notre écrivaine, c'est bien sûr la difficulté de trouver des sources fiables et le laborieux travail d'enquête qui vampirise les auteurs de romans "historiques". Elle se rend sur les sites français de la Renaissance, en compagnie de sa fille aînée, comme pour se déculpabiliser d'être à ce point absorbée par son livre. Car la maternité est aussi au coeur de son parcours et de ses interrogations, comment écrire et être mère simultanément...
Certes, le roman est un peu lent lorsque l'auteure laisse libre cours à ses doutes, mais des incursions régulières dans l'histoire de Marguerite nous font oublier les lenteurs.
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