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EAN : 9782253936817
320 pages
Le Livre de Poche (22/11/2023)
2.49/5   35 notes
Résumé :
Deux femmes, séparées par les siècles, luttent pour leur survie. Alors qu'elle peine à trouver l'espace nécessaire pour écrire au milieu d'une maternité qui la dévore, une écrivaine découvre par hasard l'histoire vraie de Marguerite de la Rocque. Abandonnée enceinte sur une île de l'Atlantique nord en 1541, cette jeune femme a survécu deux ans, à la merci des animaux sauvages et de la nature hostile. Hantée par l'image de cette naufragée, la narratrice tente obstiné... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Une femme écrivain découvre par hasard le destin d'une jeune française qui, en 1542, a été abandonnée enceinte sur une île de l'Atlantique nord, et elle se passionne pour ce fait.
Elle va donc entreprendre des recherches poussées sur cette histoire, à la fois dans des livres, mais aussi en se rendant en France, sur les lieux où vivait cette Marguerite de la Rocque il y a 500 ans.
L'intrigue de départ me tentait, mais j'ai été très déçue par cette lecture, à la fois à cause des réflexions de cette écrivain que j'ai trouvé très centrée sur elle-même et sa difficulté à concilier sa vie de maman de trois enfants et son travail d'écrivain, mais aussi à cause des longueurs interminables qui ponctuent le roman et surtout parce qu'au final, on ne saura presque rien de l'histoire de Marguerite.
J'étais moi aussi intéressée par l'histoire de cette jeune femme abandonnée sur une île et j'aurais aimée apprendre comment elle avait survécu pendant 2 ans toute seule, mais on ne saura rien ou presque à ce sujet.
L'auteure raconte surtout l'obsession et le travail de recherche de l'écrivain, mais cela m'a semblé répétitif et au final, pas très intéressant car elle n'a que très peu de source pour découvrir ce qu'a vécu cette jeune femme, et sa vie a elle et ses soucis de maman qui se pose des questions sur des sujets comme les règles, la grossesse ou la maternité ne m'ont pas passionnées du tout, loin de là.
Lecture très décevante donc, puisque le sujet principal n'est qu'effleuré et que j'ai eu l'impression que l'auteure brassait beaucoup de vent pour rien.
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Comment écrire le roman d'une histoire vraie dont on a très peu de sources, qui se situe sur un territoire lointain et à une époque ancienne, avec uniquement des questions sans réponses ? En écrivant le roman du roman, du travail de recherche et d'écriture, et en y intercalant les états d'âmes du romancier.
Une femme romancière suédoise internationalement reconnue (avatar de l'autrice ?), mère de trois enfants dont un petit, nous raconte, au passé, dont on ne sait jusqu'au dernier moment s'il est proche ou lointain (« à l'époque »), comment elle a été littéralement envoutée par le destin extraordinaire d'une femme française du 16e siècle, comment elle tente de raconter le plus fidèlement possible cette histoire, les difficultés qu'elle rencontre, et tout ce que cette femme et son histoire lui renvoient et lui révèlent sur elle-même.
Cette femme du 16e siècle est très mystérieuse et insaisissable, car il semble que les pistes aient été volontairement brouillées sur son identité et son histoire. Il s'agirait de Marguerite de la Rocque, pupille d'un des chefs d'expéditions de la découverte et de la conquête du Canada par Jacques Cartier. Abandonnée avec son amant et sa servante sur une île déserte du golfe du Saint-Laurent en 1542 lors de l'une de ces expéditions, elle y a mis au monde un enfant, et en est revenue. Son histoire a été racontée par Marguerite de Navarre (soeur de François Ier), et par le cartographe du Roi, puis par une autrice américaine dans les années 1970-80 (sources réelles, vérifiables).
Notre romancière nous raconte par le détail son obsession, ses recherches, ainsi que son rapport à l'écriture, à la féminité, à la maternité, à la vie, son isolement, ses angoisses, ses empêchements, ses errances. Elle se perd en conjectures et supputations diverses sur les pensées et les désirs des protagonistes de cette histoire, impossible à saisir ni à affirmer, bien entendu. Elle ne fait que se poser des questions, et nous les livre toutes. Heureusement, elle semble avoir trouvé un peu d'apaisement à la fin du livre. Ouf !
Moi aussi, je suis soulagée d'avoir enfin terminé cette lecture laborieuse. Car l'écrivaine du roman semble avoir eu autant de difficultés à écrire son roman que j'en ai eu à lire celui-ci. J'ai cru ne jamais voir le bout de ces 280 pages, un interminable travail, je me disais sans cesse « mais accouche donc ! »
Malgré un titre et une couverture attractive, un impressionnant travail de recherche historique, une belle écriture, des réflexions très sensibles, une histoire vraie stupéfiante, ce livre névrotique, nombriliste, trop détaillé et trop lent, m'a profondément ennuyée.
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La narratrice, elle-même écrivaine, découvre Marguerite de Rocque en pleine discussion avec une amie dans un café. Ce nom va très vite devenir pour elle obsédant, à tel point qu'elle voudra écrire le scénario d'un long-métrage à son sujet – pas un roman, elle l'a promis à son amie -. Mais qui est cette Marguerite de Rocque ? Une jeune femme, au XVème siècle, qui sera abandonnée par son tuteur sur une île déserte du golfe du Saint-Laurent, alors qu'elle est enceinte hors mariage, et qui survivra tant bien que mal à cette mésaventure.

Au fil des recherches, sur Internet, par des lectures, en se rendant directement sur les lieux qui l'intéressent, la narratrice va en apprendre davantage sur Marguerite, va retisser son histoire morcelée, souvent contradictoire, rendue mythique par la capacité de survie de la jeune femme, et même recréer son histoire par ce qu'elle imagine dans les non-dits rencontrés au fil de ses recherches. Elle va de fait écrire le roman qu'elle ne devait pas écrire, tout en réfléchissant sur son propre statut de femme, de mère, alors que ses enfants sont désormais adolescents ou adultes.

La femme-ourse est donc, finalement, le roman d'un roman, un roman plutôt intéressant sur la création, sur la maternité, sur la Femme, qui brouille les codes narratifs et temporels en un espace de cheminement tortueux et parfois perturbant nous permettant d'être au plus près des sentiments, pensées, réflexions de notre narratrice.

Je remercie les éditions Buchet-Chastel et NetGalley pour la découverte.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Lorsqu'elle découvre par hasard l'histoire de Marguerite de la Rocque, Karolina Ramqvist fait le choix d'adopter le ton de l'autofiction pour décrire sa fascination pour cette histoire vraie et sa difficulté à la raconter. le roman traite surtout de l'impossibilité de raconter cette histoire , des questionnements qui la hantent, de l'obsession qui la dévore, des sacrifices auxquels elle consent.
Le problème vient surtout du fait qu'elle s'identifie à son personnage, en tant que femme essentiellement, en particulier à travers des expériences corporelles , comme les menstruations, la sexualité, la grossesse, l'accouchement et la maternité.
Le destin de Marguerite est certes fascinant. Elle est abandonnée sur une île déserte avec sa servante et son amant , sans doute pour avoir convole avec celui-ci lors de la navigation. Elle perd rapidement ses partenaires ainsi que le bébé qu'elle met au monde, et survit seule pendant 2 ans.
Ce qui passionne et perturbe notre écrivaine, c'est bien sûr la difficulté de trouver des sources fiables et le laborieux travail d'enquête qui vampirise les auteurs de romans "historiques". Elle se rend sur les sites français de la Renaissance, en compagnie de sa fille aînée, comme pour se déculpabiliser d'être à ce point absorbée par son livre. Car la maternité est aussi au coeur de son parcours et de ses interrogations, comment écrire et être mère simultanément...
Certes, le roman est un peu lent lorsque l'auteure laisse libre cours à ses doutes, mais des incursions régulières dans l'histoire de Marguerite nous font oublier les lenteurs.
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En essayant d'écrire l'histoire « vraie » de Marguerite de la Rocque, abandonnée enceinte sur une île de l'Atlantique Nord en 1541, l'auteure Karolina Ramqvist est rapidement confrontée à l'absence de sources historiques fiables permettant d'étayer son récit.
Que faire alors ? Laisser la fiction prendre le pas sur la vérité historique et inventer en grande partie l'histoire de Marguerite, cette « femme ourse » qui donne son titre au roman ? Ou bien faire le constat que ce trop peu d'éléments biographiques sur Marguerite de la Rocque rendent tout récit impossibles et écrire, à la place, un roman sur le roman qui ne s'écrira pas.
Malheureusement pour le lecteur c'est cette seconde alternative qu'à choisie Karolina Ramqvist. du coup, si vous vous attendiez à un récit d'aventure situé quelque part entre Robinson Crusoe et les récits de Jack London, passez votre chemin, que dis-je, fuyez ! Car à la place, vous aurez droit à l'interminable narration du « roman en train de s'ecrire », où plutôt d'échapper aux tentatives de l'auteure de transformer son sujet en une histoire digne de ce nom.
Tout comme on n'allume pas un bûcher à partir d'un tas d'allumettes, on n'écrit pas un récit d'aventure sur la base d'une poignée d'éléments biographiques glanés sur Wikipedia ou dans d'obscurs essais datant de la Renaissance. Alors, pour meubler ce vide Karolina Ramqvist parle (beaucoup) d'elle même, de son travail d'écrivain, de ses voyages à travers le monde pour animer des conférences, etc. Elle essaie laborieusement de connecter tout cela à son sujet initial en voyant des « signes » qui la connectent à Marguerite de la Rocque partout où elle passe, mais rien ne prend, rien ne fonctionne vraiment.
Au contraire, tout s'effrite, s'étiole, s'égare interminablement dans ce roman qui n'est qu'une suite de digressions nombrilistes sur l'auteure et son (petit) univers créatif.
Grosse déception au final pour ce roman que je suis bien content d'avoir emprunté à la médiathèque de mon village plutôt que de lnacheter. Il y a tellement de lectures passionnantes à faire, ne perdez pas votre temps avec celle-ci !

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critiques presse (1)
LeMonde
31 août 2021
Un ouvrage (essai ? récit ? roman ?) qui mêle le quotidien de son autrice, en quête de vérité, à celui d’une robinsonne du XVIe siècle.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
je savais que certains écrivains redoutaient de découvrir un monstre au fond d’eux-mêmes, sans doute parce qu’ils refusaient de résoudre leurs propres énigmes, me disais-je, sur quoi écriraient-ils autrement, et puis j’ai compris que ce n’était pas ça, le risque, en tout cas pas pour moi. Ce qui me faisait hésiter, c’était l’idée de ce qui se passerait si je n’étais plus cette personne qui avait besoin de fuir ou de se protéger. Qu’adviendrait-il de ma plume si elle ne tendait plus vers cela – et qui deviendrais-je alors ?
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L'écriture s'accompagne d'une honte, d'une culpabilité incessante, le fait de composer des phrases au lieu d'exercer un métier qui profiterait à mon entourage, de vivre pour écrire au lieu de vivre pour les autres, de transformer l'existence des gens, de s'emparer d'une réalité et d'en faire des phrases, de la coucher de force sur le papier au lieu de...
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Mon existence avait été dépendante de cette lumière crue qui peut se dégager d'une page blanche, mais aussi de l'idée que je n'aurais jamais besoin de m'impliquer, de vivre dans les mêmes conditions épouvantables que le commun des mortels, puisque je n'exigeais personne à mes côtés tant que j'avais l'écriture.
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A cette époque, je pensais souvent à la grotte, à la manière dont cette femme devait se glisser à l’intérieur et s’y coucher. Son visage contre la roche, quasiment dissimulé par ses cheveux. Le silence et l’obscurité qui régnaient là-dedans. Mon angoisse était un courant d’air qui filait à travers les pièces de notre appartement et qui persisterait tant que je me trouverais entre ces murs.
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Je m’imaginais que je pourrais m’imprégner de cette histoire, que je fusionnerais avec les faits, et que je n’aurais plus qu’à écrire. Je voulais que Marguerite s’anime en moi, je refusais de constater que nous étions deux personnes différentes, liées par un fil qui s’étirait à travers le temps et venait reproduire un rapport de subordination où je tiendrais le rôle du maître. Encore.
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