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Critique de Hammerklavier


(Attention spoil)

Une histoire qui commence simplement en petite romance et qui tourne à la tragédie. L'écriture est superbe, et Ramuz créé une véritable ambiance pastorale, de fleurs, d'insecte, d'arbre fruitier, et dans laquelle va se faufiler la mort. Oui car même si ils sont évoqué, on n'est pas là pour se faire bercer par le "cuicui" des oiseaux. Aline est un roman simple mais loin d'être niais. il est assez cruel.

Aline, qu'on découvre amoureuse, trouvera l'issue de sa vie pendue à la branche basse d'un pommier avec sa ceinture, après avoir assassiné l'enfant qu'elle venait de mettre au monde quelques mois plus tôt, enfant issue de cette brève relation avec Julien, un paysan voisins qui l'a laissé tomber par peur des "mauvaise langues". La mort s'installe tranquillement dans le village et vient se lover parmi les coquelicots, les abeilles et les vieux murs de pierres croulants.

"Et les langues se mettent a branler comme les clochettes des vaches quand le petit berger claque du fouet."

Sans s'appesantir sur la mesquinerie des autres villageois, Ramuz l'effleure par quelques dialogues, et ainsi la révèle en la décrivant simplement à la manière de cette nature dans laquelle vivent ces personnages. Ainsi va le monde. Une histoire cruelle mais aussi très belle et très touchante par cette façon dont l'auteur nous donne à observer dans les détails ce bout de campagne où Aline fut amoureuse.
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