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Critique de BillDOE


Avec Ian Rankin, on tutoie les anges déchus des bas-fonds de l'Ecosse et on n'est pas déçu.
Un sérial killer en est à sa troisième victime, toutes des femmes kidnappées, violées et tuées. Les journalistes l'ont surnommé Johnny Bible car il utilise le même modus operandi qu'un autre sérial killer de la fin des années 60, Bible John. L'inspecteur Rebus est sur la piste de ces deux psychopathes mais une troisième affaire lui tombe dessus. On a retrouvé le corps d'Allan Mitchison empalé sur une grille après s'être défenestré du second étage d'un immeuble. Il était employé sur une plate-forme pétrolière en mer du Nord. L'or noir semble être le lien entre toutes ces affaires…
Ian Rankin a un admirable sens des dialogues. Les échanges entre ses personnages percutent. Il donne à son personnage principal, l'inspecteur Rebus, le sens de la réparti et beaucoup de seconds degrés qui ne peuvent empêcher le lecteur de sourire même dans les situations les plus tragiques. A la différence de beaucoup d'auteurs de polars, il ne tombe pas dans la facilité du sensationnalisme « hémoglobiné », bien au contraire, il apporte de la matière grise à l'histoire qu'il raconte. Son récit est dense et l'enquête que mène son héros est charpentée par un raisonnement intelligent.
Un type, grand amateur de whisky et de bonnes musiques, est forcément l'auteur de bons polars et un écrivain à découvrir ! S'il est le maître incontesté du roman policier au Royaume Uni, son talent a dépassé les frontières de la perfide Albion et il est certainement bien au-dessus de beaucoup de ses confrères à grand tirage.
Pour l'anecdote, dans « L'ombre du tueur », Ian Rankin fait souvent référence au groupe punk les Dancing Pigs qui est le nom du groupe auquel il a participé dans sa jeunesse pendant six mois, pensant qu'il serait une rock star.
Traduction d'Edith Ochs.
Editions Gallimard, Folio Policier, 640 pages.
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