Les Yeux d'Irène

Une assez scabreuse histoire d'un jeune homme riche qui cherche l'âme soeur et finit moine par dépit puis par conviction. Plusieurs années plus tard son ami part à sa recherche pour s'apercevoir que le jeune homme n'avait cherché son amour que dans les bras de filles tarifées d'un ancien réseau d'esclavage reconverti dans le proxénétisme de luxe. Finalement il saura résister et retourner dans son monastère. L'histoire est assez décevante, sorte d'apologie – critique d'une certaine société élitaire qui ne sait plus comment dépenser son argent et son énergie. Tout ça mélangé à une histoire d'amour qui se veut sincère entre un homme d'âge mûr et une jeune donzelle qui trouve là le moyen d'enterrer sa « vie de garçon ». Décevant. Ce qui est intéressant par contre est le rapport à Raspail, le héros étant un écrivain en mal d'écriture qui a commencé un roman qui démarre ainsi : « Sept cavaliers quittèrent la ville par la porte de l'Ouest… » et qui sera un peu le leitmotiv du livre, sorte de désillusion devant une vie de plus en plus tordue et de moins en moins capable d'héroïsme ou d'esprit chevaleresque. C'est en fait tout l'intérêt de ce roman, une sorte de brouillon et en même temps de commentaires, de mise en situation, en résonance du thème final tel qu'il apparaîtra à la fin du livre « Les 7 cavaliers… » près de 10 ans plus tard.