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Critique de Bequelune


Chanteurs d'oiseaux est un récit biographique à deux voix où Johnny Rasse et Jean Boucault racontent les parcours de jeunesse qui les ont amené à inventer ce drôle de métier d'imitateurs d'oiseaux professionnels.

Sur la forme, nous avons une succession de chapitres courts toujours écrits à la première personne et introduits par une image de leurs oiseaux favoris (un goéland argenté et un merle). Plusieurs chapitres successifs peuvent être du même auteur. Chacun à son style propre : une narration ponctuée de souvenirs intimes chez Johnny, une description assez savante des oiseaux et de leurs moeurs qui laisse moins de place au personnel chez Jean. Les deux styles se complètent pour raconter la même histoire : comment deux gamins d'un même village en bord de mer se retrouvent à imiter les oiseaux lors d'un concours normand qui a lieu chaque année, dépassant rapidement tous les adultes en technique et en talent, dans une sorte d'amitié-rivalité surtout entretenue par leurs entourages respectifs.

Sur le fond, c'est une histoire assez étonnante, très belle, où la passion des oiseaux et de la nature chez ces gamins est magnifique. Chez Johnny, on lit aussi l'enjeu fort de conquérir la fierté d'un père assez peu démonstratif de ses sentiments. L'histoire se lit bien, l'alternance entre les points de vue dynamisant le déroulé. Johnny a une plus belle plume que Jean, qui semble parfois se contenter du strict minimum.

Ce qui m'a frappé, c'est aussi la liberté dont bénéficient ces deux enfants, chacun vadrouillant des heures durant sur les plages et les marais sans surveillance alors qu'ils n'ont même pas dix ans. Sans cette liberté vagabonde en pleine nature, il n'y aurait pas eu cette fascination pour les oiseaux, leurs chants, leurs parades.

Ce livre est une belle introduction à l'écoute de leurs imitations… qui sont absolument incroyables.
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