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Critique de Sycorax


Je connaissais les tenants et aboutissants de cette histoire par le biais de l'adaptation cinématographique restée notamment dans les esprits pour la jolie mélodie triste composée par notre Michel Legrand national.
C'est le récit mélancolique des années qui ne reviendront plus, des camarades d'adolescence et des amours de jeunesse que l'on perd de vue, du passage parfois chaotique à l'âge adulte, des souvenirs qui laissent des traces impérissables dans nos mémoires, des ces lambeaux mémoriels qui ressurgissent parfois à l'occasion d'un retour sur les lieux de notre enfance, ou déclenchés inopinément par une fragrance particulière, un visage aperçu dans une foule et que l'on croit reconnaître. Ou tout simplement lorsque l'esprit vagabonde et se rappelle de "la première fois".
J'ignorais jusqu'à très récemment que le film était l'adaptation d'un roman et c'est ma curiosité cinéphilique qui m'a poussé à lire ce livre.
Il faut reconnaître que l'adaptation est très fidèle, le déroulement est respecté à la lettre. Mais à ma grande surprise, c'est le film qui tire son épingle du jeu.
Le roman ne se distingue en rien car il s'agit à mon sens d'une écriture totalement anonyme et dénuée de style, l'auteur cède en outre à pas mal de facilités, notamment à une certaine vulgarité que pour ma part, j'ai trouvée malvenue précisément parce qu'à mon sens, une si jolie histoire se devait d'être traîtée de façon plus délicate.
En voulant - j'imagine - coller au plus près des pensées et du langage assez primaire d'adolescents prépubères travaillés par la sexualité, l'auteur se laisse aller à détailler crument certaines situations qui auraient dû être suggérées.
En cela, le film fait preuve d'une plus grande pudeur et l'on respecte plus les personnages du films que ceux du roman, somme toute pas aussi sympathiques qu'ils le devraient à mon humble avis.
Une fois n'est pas coutume dans l'éternel débat "pour ou contre" l'adaptation d'un roman, qu'on le lise avant ou après avoir vu le film : c'est grâce à l'infinie délicatesse du réalisateur Robert Mulligan, l'incarnation du personnage déchirant de Dorothy par la touchante actrice Jennifer O'Neill, que le récit "Un été 42" restera gravé dans nos mémoires.
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