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Critique de patlam


Après la parenthèse "Soleil noir", Antoine Marcas revient sur le devant de la scène pour une nouvelle aventure largement ancrée dans l'actualité. Un Président de la République en fin de mandat qui doit faire face à la grogne grandissante des Français et qui brigue une réélection.Contre toute attente, il s'affranchit de l'avis de ses conseillers, pour s'appuyer sur un secret, prérogative des chefs d'état, le 5ème rituel, objet de tout les fantasme et toutes les convoitises. L'enquête policière s'articule autour d'un étrange cambriolage au Grand Orient qui aurait, en apparence; mal tourné et sur lequel Marcas est appelé comme consultant, alors qu'il est sous la menace d'une suspension par l'IGP. On suit, en parallèle, l'histoire d'une noble famille du Périgord, de la croisade des Albigeois en 1214 à nos jours. Passé et présent se mélangent habilement autour de hauts faits historiques, de légendes, de personnages célèbres et de manipulations démagogiques, le tout baignant dans une ambiance de mystère et d'occultisme.

Eric Giacometti et Jacques Ravenne combinent une nouvelle fois histoire et romance avec toujours une maîtrise parfaite de leur sujet tout en se laissant aller à d'informelles manipulations de l'authenticité. Pour autant, l'ensemble reste relativement convenu, peu surprenant et manque, à l'instar des dernière aventures du commissaire Marcas, d'une certaine crédibilité. Dans une recherche continuelle de sensationnel, les raccourcis dans l'intrigue sont faciles, laborieux et souvent peu plausibles. de même, les effets liés à la simple lecture du rituel s'avèrent aussi grotesques que peu efficients. En revanche, la partie concernant la malédiction de Castelrouge, plus que sommaire, aurait mérité un meilleur éclairage avec un développement plus substantiel. Si le récit reste distrayant et n'est pas inintéressant; il n'en demeure pas moins superficiel. Rien n'est vraiment explicité, pas même les perspectives des principaux protagonistes. La magie enclenchée par les auteurs avec le rituel de l'ombre n'est plus présente que de façon aléatoire et l'originalité a laissé place à l'exubérance et la théâtralisation.
En conclusion, Marcas, malgré une intrigue peu subtile et aussi discutable qu'improbable, s'avère, dans ce registre, un thriller des plus convenable bien que de facture très classique.
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