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Critique de isanne
Amy et Damon, la petite trentaine, ont le désir d'une vie différente, d'un nouveau pari sur l'avenir : renoncer à la futilité de la vie facile et superficielle, qui est la leur à Los Angeles, pour vivre plus authentiquement, avec de vraies valeurs, dans un univers plus "nature" en espérant un retour à la terre.
Après maintes pérégrinations, ils trouvent ce qui semble correspondre à leurs souhaits : une ferme communautaire qui vit d'un commerce de son miel et de la fabrication de yaourts.
Au début, tout parait en adéquation avec ce qu'ils recherchent comme principe de vie : une vie partagée avec tous, des rassemblements festifs pour souder le groupe, des projets pour développer leurs compétences et le rayonnement du site...
Mais si Amy trouve très vite sa place au pays des abeilles, Damon peine davantage à se rendre indispensable. Quand l'un se démène pour accroître la vente de miel, l'autre se rêve oisif et à l'écoute de l'environnement, tout en cherchant toujours comment exister au sein du groupe.
Même si on pense intensément au coté bucolique de l'aventure, il n'en reste pas moins que l'objectif le plus important de la ferme est de trouver des fonds, d'engranger de nouveaux revenus. Et c'est bien là qu'une porte s'ouvre pour Damon…
Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire parle économie et finances mais plutôt aventure communautaire et acquisition d'une forme d'autarcie.
Ce n'est pas un récit vantant les bienfaits d'un retour à une vie plus réfléchie, c'est le récit de vies qui reviennent toujours à la composante économique et financière d'un projet.
C'est aussi en miroir, le regard sur une Amérique d'entreprises qui peinent à toujours progresser, aux enjeux mis en oeuvre pour faire que les employés de ces dites-entreprises soient plus rentables et plus investis.
C'est la question de savoir où l'engagement doit s'arrêter pour respecter les principes d'une vie que l'on voudrait conforme avec ses aspirations.
Quand passe-t-on de la communauté libre et constructive à un modèle-secte où la pensée de chacun s'amenuise pour devenir celle d'un seul, celui qui galvanise, ou autrement dit qui manipule ?
C'est un roman qui j'ai lu d'une traite, horrifiée de voir que les projets les plus purs peuvent être balayés quand on se laisse reconquérir par des aspects uniquement mercantiles, quand on n'a pas la force d'opposer ce qui fait la vraie valeur d'une vie à l'écrasante obligation de devoir toujours progresser ou évoluer pour être le premier.
Que reste-t-il au final de l'aventure ? Continue-t-elle de s'écrire à deux ? Est-elle aboutissement ou éloignement ?
Un livre qu'on referme, sur la certitude que la virtuosité de l'écrivain a réussi à nous emmener, nous aussi, sur tant de questionnements qui restent en suspens.
Après maintes pérégrinations, ils trouvent ce qui semble correspondre à leurs souhaits : une ferme communautaire qui vit d'un commerce de son miel et de la fabrication de yaourts.
Au début, tout parait en adéquation avec ce qu'ils recherchent comme principe de vie : une vie partagée avec tous, des rassemblements festifs pour souder le groupe, des projets pour développer leurs compétences et le rayonnement du site...
Mais si Amy trouve très vite sa place au pays des abeilles, Damon peine davantage à se rendre indispensable. Quand l'un se démène pour accroître la vente de miel, l'autre se rêve oisif et à l'écoute de l'environnement, tout en cherchant toujours comment exister au sein du groupe.
Même si on pense intensément au coté bucolique de l'aventure, il n'en reste pas moins que l'objectif le plus important de la ferme est de trouver des fonds, d'engranger de nouveaux revenus. Et c'est bien là qu'une porte s'ouvre pour Damon…
Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire parle économie et finances mais plutôt aventure communautaire et acquisition d'une forme d'autarcie.
Ce n'est pas un récit vantant les bienfaits d'un retour à une vie plus réfléchie, c'est le récit de vies qui reviennent toujours à la composante économique et financière d'un projet.
C'est aussi en miroir, le regard sur une Amérique d'entreprises qui peinent à toujours progresser, aux enjeux mis en oeuvre pour faire que les employés de ces dites-entreprises soient plus rentables et plus investis.
C'est la question de savoir où l'engagement doit s'arrêter pour respecter les principes d'une vie que l'on voudrait conforme avec ses aspirations.
Quand passe-t-on de la communauté libre et constructive à un modèle-secte où la pensée de chacun s'amenuise pour devenir celle d'un seul, celui qui galvanise, ou autrement dit qui manipule ?
C'est un roman qui j'ai lu d'une traite, horrifiée de voir que les projets les plus purs peuvent être balayés quand on se laisse reconquérir par des aspects uniquement mercantiles, quand on n'a pas la force d'opposer ce qui fait la vraie valeur d'une vie à l'écrasante obligation de devoir toujours progresser ou évoluer pour être le premier.
Que reste-t-il au final de l'aventure ? Continue-t-elle de s'écrire à deux ? Est-elle aboutissement ou éloignement ?
Un livre qu'on referme, sur la certitude que la virtuosité de l'écrivain a réussi à nous emmener, nous aussi, sur tant de questionnements qui restent en suspens.
