La pointe du compas

Tessa a 16 ans et Tessa s'habille désormais avec des survêtements XXL. Après avoir subi pendant des années le diktat maternel concernant ses vêtements et son allure, Tessa dit stop. Adieu les collants et les ballerines vernies, adieu les jeans slim qui vous cisaillent le ventre. Tessa reprend possession de son corps, au grand désespoir de sa « mother ». Mais pourquoi sa mère est-elle si pénible avec ce culte de l'apparence et sa surprotection ?

Les petits romans de la collection « D'une seule voix » sont toujours écrits de manière à frapper fort rapidement. En quelques pages, le ton est donné. Dans « La pointe du compas », l'auteure aborde les questions de sexisme et de violences sexuelles. Tessa tout d'abord symbolise ces jeunes filles qui veulent s'émanciper de l'image sexuée de la femme et du diktat de l'apparence. Son ami Idriss participe à cette rébellion avec son style bien à lui. Quant à la mère de Tessa, on devine très vite qu'elle renferme un lourd secret.
Ce genre de livre est bien sûr nécessaire et doit être lu par nos jeunes. Mais pour une fois, je déplore sa brièveté au vu des thèmes abordés qui nous laissent avec des attentes. La fin également, longue tirade sur l'amour et le désir, part un peu en vrille. Alors évidemment, ce texte est destiné à être mis en scène donc pas le temps de se laisser entraîner dans de grandes analyses. Pour autant, je reste sur ma faim.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour leur confiance.