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Critique de Sivoj


Comment se satisfaire d'une aussi piètre rhétorique ? Au détour d'une ligne de Simone Weil, je m'étais étonné de la lire déclarer qu'à propos de l'idée de nation "on cite habituellement une page médiocre de Renan". Je ne m'étonne plus car après lecture, médiocrité il y a.
Dans ce texte, il nous indique d'abord sur quoi ne serait pas fondée une nation : la langue, la race, la religion, la géographie, les intérêts communs. Sous prétexte que ces notions et celle de nation ne se superposent pas toujours, et qu'on trouve des exceptions, il en déduit qu'elles ne se superposent jamais. On ne fait pas sophisme plus fallacieux.
Puis, il affirme que la nation se plébiscite chaque jour lorsque ses citoyens veulent vivre ensemble dans le présent et partagent le même projet d'avenir car ils partagent aussi un passé commun de souffrances qui a forgé le caractère et lié les individus. Ce passé, Renan le dit lui-même, les citoyens en héritent de leurs ancêtres. Ce qu'il ne dit pas, c'est pourquoi ces ancêtres en sont venus à souffrir ensemble et à se créer un avenir ? Pour les raisons mêmes qu'il a nié auparavant : la langue, la race, la religion, la géographie, les intérêts communs.
Sur ce court texte, faite votre avis. Je ne sais s'il est intellectuellement malhonnête ou juste maladroit.
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