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Critique de Erik_


Erik_
03 septembre 2020
Le titre me rappelle une bourde qu'avait faite en son temps l'acteur Jean-Claude van Damme quand il disait qu'il est aware. Je ne peux m'empêcher d'y penser. Il est vrai que cela fait sourire. Pour l'instant, nous avons deux magnifiques couvertures avec de jolies têtes de girafes. L'idée est d'ailleurs d'une stupidité sans nom. Un virus transforme vos têtes en un animal assoiffé de sang.

J'imagine d'ailleurs quels animaux je pourrais coller sur la tête de quelques politiciens (c'est pour qui la tête de cochon ?) ou autres stars véreuses du show-biz. C'est quand même assez risible car c'est sans fondement scientifique malgré les tentatives d'explication donnée par l'auteur pour redonner une crédibilité. Cela commence d'ailleurs par un homme girafe qui massacre des lycées dans une rue puis on découvre le cadavre d'une jeune fille à la tête de serpent dans une salle de classe. Un vrai carnage. D'autres diront que c'est une vraie tuerie.

Encore une fois, le manga utilise une idée pour développer un récit qui se révèlera pour l'instant assez classique à savoir l'animalisation. Pire encore, on va avoir droit au jeune lycéen ayant des pouvoirs sensoriels afin de contrer la menace zoophile ou ce fameux parasite qui transforme son hôte. Les animaux viennent nous envahir et on pensera à une série comme Zoo. Ils en veulent à nos pauvres corps. Il faut les exterminer mais dans le silence sans faire de vague dans l'opinion publique.

En France, peu de bd utilise les lycées comme le principal héros. Au Japon, c'est partout dans les titres actuels. On dirait que c'est pour mieux vendre à ce type de lecteur. Il est vrai que chaque pays a ses modes et ses fonctionnements. Aux USA, on a droit à l'orgie des superhéros mais eux au moins, ce ne sont pas des collégiennes ou des lycéens. Oui, j'en ai ras-le-bol de ce manque d'idée manifeste.

Pour autant, je serai indulgent avec ce titre car il est efficace. L'auteur Hitori Renda est un habitué du thriller horrifique (voir le fameux King's Game). Son trait n'est pas celui que je préfère dans le manga car finalement assez commun. Cependant, j'aime une certaine simplicité qui confère une liberté de mouvement et de fluidité dans les scènes. On comprend assez vite et il n'y a pas de fioriture et surtout pas les grimaces et autres japaniaiseries. Et puis, il ne manque pas de précision.

Une fois n'est pas coutume, je vais un peu m'appesantir sur l'efficacité de ce manga. Qu'est-ce qui fait que cela tient le lecteur en haleine. Il y a tout d'abord la peur de ce qui est inconnu. Cela nous pousse d'ailleurs vers les extrêmes. le suspense tient au fait qu'on ne sait pas qui est contaminé par ce virus qui peut se révéler très dangereux pour ceux qui sont à proximité d'un tel monstre en devenir. Fort heureusement, les forces de l'ordre seront là pour protéger nos amis lycéens mais comme dit, cela ne suffira pas. C'est quand même un bon point car ils étaient passablement absents dans King's Game alors qu'une classe se faisait massacrer. Sic.

Un bon point également pour le second tome qui fait suite à un premier qui engageait le récit car il va être un peu à contre-pieds. Il y aura donc une évolution tout à fait intéressante du scénario pour peu qu'on accepte certains postulats assez grotesques. Oui, en effet, on va passer du survival à quelque chose de plus complexe et plus mature sans perdre une once d'intensité.
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