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Critique de lechristophe


Nul ! C'est le premier sentiment qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai enfin tourné la dernière page de ce livre dont il m'a fallu exceptionnellement 8 longs jours pour en venir à bout tellement il est inintéressant. Mais je mets un point d'honneur à terminer tout livre entamé.
Je partais avec un a priori négatif puisque, primo, je trouve que la qualité des romans de Ruth Rendell décline depuis 10-15 ans. Et secundo, c'est le dernier de la série des Wexford soit ce qu'il y a de plus rébarbatif dans l'univers du roman policier anglais.
Depuis l'épisode précédent, le personnage principal, l'ex-commissaire Wexford est enfin à la retraite. Il s'y emmerde tellement qu'il a décidé de lire "L'histoire de la décadence et de la chute de l'empire romain" d'Edward Gibbon, historien britannique du XVIIIe siècle ! Généralement, lorsqu'un écrivain fait lire à un de ses personnages une oeuvre c'est qu'il y a un parallèle à faire entre la situation dudit personnage et le contenu de l'oeuvre. Mais ici, il n'y a aucun rapport (enfin, je n'en ai pas vu). Rendell a simplement recopié de larges passages d'une oeuvre dans son roman !
Concernant le volet enquête policière. Une femme pasteur d'origine indienne a été étranglée dans son presbytère. Elle était veuve, avait un passé mystérieux et une fille bientôt majeure. L'ancien adjoint de Wexford devenu commissaire décide que le coupable est le jardinier de la propriété voisine du presbytère d'après son racisme notoire et son appartenance à un parti d'extrême droite. Et c'est tout, l'enquête est close excepté pour Wexford qui mène la sienne en parallèle mais à son rythme de tortue cacochyme croisée avec un escargot. Il se déplace beaucoup mais à pied. Cela lui permet de réfléchir et quand il réfléchit il digresse et quand il digresse c'est sur n'importe quoi et surtout c'est débile. 2 exemples pris parmi une bonne cinquantaine : "On lui lut le mot de Michelle au téléphone et il se mit de méchante humeur à force de ruminer sur cette façon qu'avaient les gens de considérer les anges comme étant féminins - l'influence d'Hollywood sans doute" ; "Mme Corbyn-Smith est très loin d'être une aristo, elle s'appelle ainsi parce qu'un de ses parents s'appelait Corbyn et l'autre Smith. Ce qui me laisse perplexe, c'est ce qui se produit quand un Corbyn-Smith a un enfant, disons, d'un Morton-Jones. L'enfant reprend-il tous les noms de ses parents ? Perséphone Corbyn-Smith-Morton-Jones ?" Voilà, tout est à l'avenant et parfois c'est incompréhensible car le traducteur ne s'est pas relu et a traduit mot à mot des expressions anglaises qui ne veulent rien dire en français.
Nouveau point négatif récurrent de la série des Wexford, le dénouement final. Ne vous inquiétez pas je ne vais rien dévoiler du très faible suspens concernant le nom du tueur. Mais, comme à chaque roman, la solution apparaît à Wexford à partir de déductions alambiquées tirées par les cheveux !
Enfin, Ruth Rendell croit-elle avoir créé un personnage crédible lorsqu'elle s'échine à faire de Wexford un être inapte à l'informatique ? Pense-t-elle qu'un commissaire anglais qui a pris sa retraite en 2007, 2008 ou 2009 (je ne me souviens plus de l'année exacte) n'a jamais eu l'occasion de se former puis d'utiliser un ordinateur dans le cadre de son travail ?
La dernière phrase dit tout de l'incohérence de ce roman : "Il entra, retrouva et embrassa Dora [sa femme] qui l'attendait derrière la porte". Donc, j'en conclus que Rendell pense que quand le mâle anglais quitte le foyer familial, son épouse attend son retour derrière la porte !!

Voilà, j'ai terminé de déverser mon fiel et je donne fièrement à ce roman une étoile (parce qu'on ne peut pas attribuer une note négative, sinon...)
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