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Critique de lechristophe


Mouais, mouais, mouais. Il y en a des choses à dire sur "Une vie convenable" de Ruth Rendell.
Déjà , c'est un roman typique de ses derniers ouvrages. À savoir, elle choisit un thème de la société anglaise et construit un roman psychologique autour. Ici, nous avons droit à deux thèmes : l'homosexualité masculine et les mères célibataires.
L'histoire est simple : Grace, qui écrit une thèse sur les mères célibataires dans la littérature anglaise, vit avec Andrew, son frère homosexuel, dans une grande maison londonienne dont ils ont héritée. Une série d'événements vont alors survenir : Andrew installe à domicile James son bel amant, Grace tombe enceinte, Andrew et James sont témoins d'un meurtre homophobe.
Voilà résumées les cent premières pages du livre. Ensuite, surprise ! Pendant les trois cents pages suivantes, Grace lit pour sa thèse un roman et nous le lisons avec elle. C'est l'histoire sur une trentaine d'années de Maud, une femme tombée enceinte à quinze ans en 1929, rejetée par ses parents et ses soeurs, qui va habiter dans la campagne du Devon avec John son frère homosexuel, se faisant passer pour un couple afin d'éviter l'ostracisme des habitants.

Je m'arrête là pour la présentation bien qu'il n'y ait pas d'intrigue à dévoiler. Nous suivons simplement pendant des pages et des pages la vie de Maud et sa transformation psychologique au fil des années.

Je comprends ce procédé de deux histoires à des époques différentes pour comparer les traitements réservés par la société anglaise aux mères célibataires et aux homosexuels. Mais pourquoi avoir nettement plus développé l'histoire de Maud que celle de Grace ? Pourquoi avoir transformé Maud en une personne éminemment antipathique si Ruth Rendell voulait que l'on soit interpellé par son cas ?

Comme pour nombre des précédents romans de Ruth Rendell, j'ai refermé celui-ci avec une impression mitigée. Celle qu'elle aurait pu en tartiner encore des pages et des pages sans que l'histoire ne progresse et/ou me passionne plus que cela.
Peut-on estimer crédible une personnage comme Grace, qui est universitaire en 2011, et qui ne sait pas effectuer une recherche sur Internet avec un moteur de recherche ? Est-ce parce que Ruth Rendell ne comprenait rien à l'informatique ou est-ce que cela est représentatif du niveau moyen des Anglais ?

Pour finir, il est écrit policier sur mon livre de poche. Euh... il y a bien deux meurtres mais aucune enquête policière qui ne justifie ce qualificatif.
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