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Critique de som


som
06 juillet 2014
Les évaporés sont ces Japonais qui, comme Kaze le principal personnage du roman, décident un beau jour de tout quitter, sans laisser ni traces, ni explications derrière eux. Pourquoi disparaitre ? Comment vivre une nouvelle existence ailleurs ? Est-il simplement possible de le faire ? Voilà bien des questions auxquelles est confronté Kaze, un salarié comme il en existe tant, alors que sa fille Yukiko revient dans son archipel natal pour le retrouver avec l'aide de Richard B., son ex-amant et enquêteur américain. le fil de cette histoire sert surtout de socle pour évoquer un Japon post-Fukushima englué dans des mensonges d'Etat et la corruption, pendant que les yakuzas confortent leur pouvoir et qu'à proximité de la centrale nucléaire éventrée, des ouvriers fantômes s'acharnent à nettoyer le site maudit presque à mains nues. On découvre ainsi l'autre face du Japon, celle des travailleurs pauvres de San'ya à Tokyo des camps de réfugiés de Sendai, ou encore, à travers Richard (une sorte d'incarnation de l'écrivain Brautigan) les difficultés de compréhension des Occidentaux envers cette civilisation. « Les évaporés » regorgent de sujets passionnants, qui plus est d'actualité brûlante. Pourtant, le procédé littéraire n'est pas totalement à la hauteur. D'une manière assez classique, chaque personnage incarne une facette particulière du puzzle. Les procédés stylistiques sont certes très variés (récit, poésie, témoignage, rêve), mais l'effet escompté n'est pas véritablement atteint. Il laisse surtout une impression désagréable de construction de bric et de broc, déconcertante, agaçante par moments. Ces ruptures constantes de rythmes finissent par affaiblir l'intérêt initial du roman qui pour le coup reste à la surface des événements et des protagonistes.
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