- Tu ne peux pas me protéger de ma vie, Salomé. Ni toi ni personne.
- Je veux te protéger de ta mort.
- C'est pareil.
- Non.
- Qu'est-ce que tu crois ? Tu manges bio, tu mets ta ceinture de sécurité, tu dors bien la nuit pour être en forme le lendemain. C'est bien. Mais on ne peut pas se protéger de tout. Vivre, c'est aussi accepter de prendre des risques.
-Vivre, c'est aussi accepter de prendre des risques. Qu'est-ce que tu veux ? Que je reste cloîtrée entre quatre murs pour être bien en sécurité ?»
L'odeur des marronniers. Je me raccroche à l'odeur des marronniers. Il est buté. C'est incroyable. Ce n'est pas parce qu'on a envie de vivre qu'on doit systématiquement tomber dans la gueule du loup, si ?
Je ne peux pas me protéger de ma vie.
Est-ce que c’est arrivé à d’autres que moi ? Est-ce que je suis la seule fille de la planète à pouvoir me retrouver plantée au milieu du trottoir, totalement immobile pendant cinq minutes – oui, trois cents secondes au bas mot – statufiée, paralysée, à cause de la bête incapacité à décider quel doit être le geste suivant ?
– "Deviens qui tu es" ? C'est un genre de gourou 2.0, ton programme, là ? (...)
– Critique pas, c'est Nietzsche.