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Critique de Iraultza


Après avoir publié Une culture du viol à la française, ouvrage dans lequel elle décrypte les racines historiques, judiciaires, sociales et culturelles de la culture du viol, l'écrivaine et militante féministe Valérie Rey-Robert publie le sexisme une affaire d'hommes, dans lequel elle s'attaque à la masculinité traditionnelle, la virilité, les stéréotypes de genre qui alimentent la violence masculine envers les femmes et les enfants, mais aussi envers les hommes eux-mêmes.

Arrêter de faire le mâle

L'autrice commence par expliquer que la masculinité est une construction sociale - « on ne naît pas homme, on le devient » - qui produit des normes différentes selon les sociétés et les périodes historiques. Celle que nous connaissons aujourd'hui, qui est inculquée depuis la petite enfance, glorifie des comportements (virilité, hétérosexualité, valorisation de la violence, de la colère, refus de l'échec, domination des femmes, etc) que les garçons et les hommes ne doivent jamais renier sous peine d'être considéré comme féminisé, homosexuel, appartenant aux dominé·es, alimentant ainsi sexisme, homophobie et transphobie.

Selon V.Rey-Robert c'est l'attachement à ces valeurs masculines traditionnelles qui expliquerait que « la majorité des actes de violences – contre soi, les autres, ou les biens – sont exercées par des hommes » . Guerre, terrorisme, trafic de drogues, conduites à risques (incivilités routières) sont majoritairement le fait d'auteurs masculins. de même que les violences faites aux femmes et enfants : 98% des viols ou des tentatives de viols et 96% des violences sexuelles sur mineur·es sont commises par des hommes, très souvent des proches.

Par ailleurs, la question du suicide des hommes plongerait ses racines dans l'expression de la virilité et l'attache aux normes de la masculinité hégémonique. Ceux qui n'ont pas appris plus jeune à gérer frustration ou déception ne sont pas préparés au moment de la perte d'un emploi, ou lors d'une rupture amoureuse d'affronter ce genre de situation, puisqu'on leur a dit que l'échec était impossible pour un homme. Résultats : sommés de régler seul leur problème plutôt que de chercher de l'aide - les normes de la thérapie psychologique étant considérées comme opposées à celles de la masculinité – les hommes ont un taux de suicide très supérieur à celui des femmes.

Lire la recension complète sur Médiapart
Lien : https://blogs.mediapart.fr/v..
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