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4.47/5 (sur 146 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Valérie Rey-Robert est une militante féministe.

Elle combat les violences sexuelles depuis près de vingt ans et anime le blog Crêpe Georgette.

Avec l'essai "Une culture du viol à la française" (2019), elle signe son premier ouvrage.

son blog : https://www.crepegeorgette.com/
Twitter : https://twitter.com/valerieCG?lang=fr

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Valérie Rey-Robert vous présente son ouvrage "Téléréalité : la fabrique du sexisme" aux éditions Les Insolent.e.s. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2604648/valerie-rey-robert-telerealite-la-fabrique-du-sexisme Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
C'était très difficile pour elle ; avec une finesse d'analyse remarquable, elle trouvait beaucoup plus facile de voir son père en victime qu'en coupable parce qu'au moins ainsi elle pouvait arriver à l'aimer. Elle avait longtemps cru qu'il serait plus facile de se haïr que de le haïr.
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« Ce bref rappel historique de la pensée profondément misogyne qui a imprégné la France pendant des siècles est nécessaire pour comprendre la persistance du sexisme et de la culture du viol de nos jours. »
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Nous n'avons plus le temps. Plus le temps de soigner les ego de ceux qui se sentent davantage blessés par ce que nous disons que la réalité des violences sexuelles. Plus le temps que la honte change de camp. Plus le temps que les victimes continuent à se reconstruire seules dans leur coin. Plus le temps qu'elles épongent une culpabilité qu'elles ne devraient jamais ressentir. Plus le temps que les violences sexuelles passent de la rubrique "faits divers" à "politique". Plus le temps d'attendre. Plus le temps de rassurer les hommes. Plus le temps de leur caresser la misère sexuelle. Plus le temps d'être importunées.
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Même lorsque l’agresseur sexuel reconnaît qu’il a commis les actes qui lui sont reprochés, il met encore une forme de distanciation face aux gestes qu’il a pu faire. Certes, il les a bien commis, certes, dans d’autres contextes cela serait un viol ou une agression sexuelle, mais dans son cas précis, cela n’a strictement rien à voir. On les verra alors parler de « dérapage », « d’humour un peu lourd », de « culture tactile », de « problèmes personnels » ou de « choses qui tournent mal ».
Une des idées les plus courantes en la matière est d’évoquer une « pulsion irrépressible » qui aurait ôté tout libre-arbitre à celui qui en aurait été victime. En effet, on finit par considérer l’auteur de violences sexuelles comme sa principale victime.
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La comparaison entre les victimes des violences sexuelles qui parlent et la dénonciation des Juifs pendant la guerre nous renvoie encore une fois à l'idée que lutter contre les violences sexuelles, c'est au fond trahir sa patrie, attenter à l'identité nationale française. Si celles et ceux qui ont dénoncé les Juifs n'ont pas - loin de là - tous été jugés, ils sont vus néanmoins comme traîtres à la France et à ses valeurs. En osant cette comparaison, on fait donc de celles et ceux qui parlent des violences sexuelles subies des traîtres et des traîtresses. Quel meilleur moyen de montrer que dans l'ADN de la France il y a aussi la défense des violences sexuelles ?
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Le harcèlement sexuel ne doit jamais être une option ; on ne siffle pas les femmes dans la rue, on ne leur donne pas notre opinion sur leur tenue, leur sourire ou son absence ou leur physique. Le harcèlement fait que les femmes se sentent objectivées, c'est-à-dire qu'elles apprennent à penser à leur propre corps en tant qu'objets du désir des hommes, au lieu de l'apprécier pour ses capacités ou sa force. Il a été montré que cela conduit à la dépression, à l'anxiété, aux troubles du comportement alimentaire et à de mauvais résultats scolaires. Il est important de dire à ses amis, ses camarades, ses collègues, bref aux autres hommes, qu'on n'est pas à l'aise avec le fait d'importuner des femmes. Une étude a montré que 80% des hommes se sentent mal à l'aise lorsque d'autres hommes font des remarques sexistes sur les femmes mais qu'ils n'osent rien dire car ils pensent être les seuls à le penser.
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Le fait de relooker des femmes n'est pas nouveau. [...] L'idée n'est, somme toute, guère originale dans une société sexiste: puisque les hommes sont jugés sur l'être alors que les femmes le sont sur le paraître, il est cohérent qu'on détermine la valeur de ces dernière selon leur maîtrise des codes de la féminité, et qu'on les leur ensiegne si elles ont des lacunes en la matière.

On aurait tout à fait pu imaginer qu'une émission comme "L'amour est dans le pré", qui présente essentiellement des hommes, inclue une séquence de relooking des agriculteurs pour les périodes de loisirs et de séduction. Ce n'est pas le cas, l'émission jugeant sans doute que les qualités essentielles des candidats résident ailleurs: dans leur personnalité. Pour les femmes en revanche, le business du relooking est partout.

P. 78
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Un des avatars de la salope est la femme déchue. En 2001, dans le Loft, Loana et Jean-Edouard ont eu un rapport sexuel très médiatisé. Depuis -oui, vingt ans après -, Loana est encore sans cesse poursuivie et dénigrée pour cet acte, tandis que Jean-Edouard a vécu bien à l'abri des critiques. Pour la sociologue des médias Nathalie Nadaud-Albertini, Loana est en cela utilisée pour expier notre faute collective autour du Loft. Elle parle d'elle comme un pharmakos, c'est-à-dire la personne qu'on immole en expiation des fautes d'un autre. Nous nous haïssons d'avoir regardé une émission aussi débilitante et voyeuriste, il nous fallait donc trouver quelqu'un à haïr pour cela, et ce fut Loana. Nous suivons encore aujourd'hui avec attention sa déchéance, et, parfois, sa renaissance.
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Certaines féministes pointent un continuum entre la sexualité dite consentie et les violences sexuelles, montrant qu'il existe une zone grise, où les pratiques sexuelles coercitives des hommes ne relèvent pas de l'infraction mais sont pour autant une forme de violence. Le harcèlement de rue, récemment condamnable, en est un exemple. (57)
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Mais attention, car la bonne féminité n'est pas statique. On apprend avec terreur dans ces programmes que le bleu canard qu'il fallait absolument porter l'an dernier est désormais un "fashion faux pas", et que les santiags font leur retour en force. Sous couvert d'une féminité performatrice, qui doit se réinventer sans cesse, les femmes sont donc dans une situation d'inconfort et de manque de confiance permanent. Au moment où elles pensent enfin la maîtriser, on leur explique que les codes ont changé et qu'il faut tout recommencer. Allons droit au but : cette instabilité permet de les contrôler. En effet, pendant qu'elles sont occupées à apprendre et à appliquer les règles infinies de la féminité, elles n'ont plus le temps de lutter pour leurs droits ou de réfléchir à l'injustice de leur situation.
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