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Critique de Pyjam


Pyjam
05 septembre 2016
C'est la première fois que je m'ennuie autant à la lecture d'un roman d'Alastair Reynolds (l'auteur du génial La Cité du Gouffre). La Terre bleue de nos souvenirs était déjà assez moyen, mais j'ai trouvé cette suite encore plus laborieuse et souffrant de tout un tas de problèmes et de longueurs. L'histoire n'est pas très intéressante, les personnages restent superficiels, et l'écriture est étonnamment médiocre pour un auteur avec autant de métier.

En premier lieu, le personnage de Chiku (ou plutôt les trois) manque cruellement d'épaisseur et de réalité (et encore, ce n'est rien en comparaison de leurs compagnons qui eux sont totalement fantomatiques). Il y a ce passage dans Blade Runner où Tyrell dit à Batty que toute flamme qui brille deux fois moins longtemps brille deux fois plus vivement, ou quelque chose comme ça. En corollaire de quoi, toute flamme qui brille deux fois plus longtemps brille deux fois moins vivement, car c'est exactement ce que je ressens avec les personnages de ce roman qui vivent deux ou trois cents ans mais qui m'ont tous l'air sous valium, telle cette Chiku sur Terre qui après la disparition de son compagnon reste 50 ans toute seule, voire plus. À un moment, comme pour donner plus de corps à ces deux personnages, on apprend la véritable activité de son homme, mais puisqu'il est parti et que ça n'a aucun rapport avec le reste de l'histoire, à quoi bon ?

La division en trois Chiku n'a probablement pas d'autre but que de permettre un transfert d'information à la vitesse de la lumière entre les trois composantes, mais ça aurait été tout autant possible avec trois personnages. le problème ici c'est que je m'attends à ce que les trois Chiku aient des importances comparables, hors c'est très loin d'être le cas. Dans ces conditions, encore une fois, à quoi bon ?

Comparé à Janus (un très bon roman) qui décrivait minutieusement la vie à bord d'un “vaisseau” voyageant à travers l'espace interstellaire, les scènes de vie à bord des “holovaisseaux” ne m'ont paru ni très détaillées ni très intéressantes, et surtout le climat politique me parait invraisemblable (mais je n'entrerais pas dans les détails pour ne pas spoiler).

J'ai un peu l'impression que Reynolds n'a rien de nouveau à dire avec ce livre. Sans être une catastrophe, ce vent d'acier ne casse pas des briques non plus. La Cité du Gouffre, Janus, l'Espace de la Révélation, et même La Pluie du siècle sont de bien meilleurs livres.
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