Un petit livre de science-fiction que j'ai découvert grâce à la critique de
France Culture. Robert Gallant, architecte, crée des vitrines virtuelles totalement révolutionnaires, à base d'une nouvelle résine souple qui se nourrit des données générées par l'entreprise cliente. Ses commanditaires sont des grands groupes financiers. Lorsque trois dirigeants d'un de ces groupes sont trouvés sauvagement assassinés à côté des vitrines, Robert ressent des choses étranges auprès de cette matière, ni vivante ni totalement inerte. A-t-il généré un monstre ?
Un roman très court (111 pages), mais dont la lecture nécessite de s'accrocher. Qui parle beaucoup de transparence mais qui est de premier abord assez opaque, dense, informe, insaisissable, étrange. On ne sait dans quel univers on est, la structuration temporelle et spatiale est brouillée, les phrases sont complexes, on ne sait si ce que voit et ressent Robert est réel ou imaginé (ou déliré ?), bref, on est déstabilisé, on perd nos repères cartésiens.
Est-ce que j'ai aimé ce texte ? Je ne le sais pas encore. Mais j'aime être chamboulée, déroutée, questionnée. Je l'imagine mis en image par
Enki Bilal, maître des monstres technologiques, de l'informe, du sanguinaire.
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