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EAN : 9791030412611
112 pages
Allia (20/08/2020)
2.5/5   4 notes
Résumé :
« Les médias et le monde financier percevaient ces productions périodiques comme les avatars étranges et tout à la fois lucides d’un monde toujours plus insaisissable. À la façon d’oracles qui formuleraient leurs prédictions sur la base de leurs propres visions passées, elles venaient combler les besoins de réponse croissants qui assaillaient tout un chacun. Il appartenait à Robert de canaliser la charge de ces angoisses existentielles et de l’exprimer dans des form... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est un texte qui colle à la peau; celle de son éditeur, Allia, forcément.
Concentration soutenue souhaitée.
Couverture sombre, une vitrine brisée, tramée sur son entièreté d'un alphabet numérique infini.
Cette vitrine est l'objet d'un futur incertain. Rien n'y est fait pour s'y retrouver.
C'est un dispositif sensoriel total, déployé dans l'espace transparent de ces cages de verres, brouillant par essence toute notion de dedans/dehors, fait d'une résine pas tout à fait vivante, d'impossible immanence.
On y suit l'un de ses architectes, Robert, dont le rapport à la réalité s'affaisse à mesure des pages. Ses créations ne peuvent être décrites que par un brouillard de mots évoquant une minéralisation biologique informe, une gnose sensationnelle et fuyante, une pulsation littéraire retenue par de courtes tiges métalliques.
Une menace grandissante suinte jusqu'à poisser la surface de verre.
L'ensemble pourrait ressembler à du Don DeLillo, en plus des autres références citées par le service concerné; c'est un premier livre, on n'échappera jamais à la pose de balises familières, surtout pour ce type de texte, tendu sur le fil de la compréhension, vibration langagière de l'inexplicable, libre d'en assembler les sensations procurées en une image sans contours.
Un deuxième passage est utile.
Une belle qualité de souffle, mais un goût un peu trop prononcé pour l'épure.
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Un petit livre de science-fiction que j'ai découvert grâce à la critique de France Culture. Robert Gallant, architecte, crée des vitrines virtuelles totalement révolutionnaires, à base d'une nouvelle résine souple qui se nourrit des données générées par l'entreprise cliente. Ses commanditaires sont des grands groupes financiers. Lorsque trois dirigeants d'un de ces groupes sont trouvés sauvagement assassinés à côté des vitrines, Robert ressent des choses étranges auprès de cette matière, ni vivante ni totalement inerte. A-t-il généré un monstre ?
Un roman très court (111 pages), mais dont la lecture nécessite de s'accrocher. Qui parle beaucoup de transparence mais qui est de premier abord assez opaque, dense, informe, insaisissable, étrange. On ne sait dans quel univers on est, la structuration temporelle et spatiale est brouillée, les phrases sont complexes, on ne sait si ce que voit et ressent Robert est réel ou imaginé (ou déliré ?), bref, on est déstabilisé, on perd nos repères cartésiens.
Est-ce que j'ai aimé ce texte ? Je ne le sais pas encore. Mais j'aime être chamboulée, déroutée, questionnée. Je l'imagine mis en image par Enki Bilal, maître des monstres technologiques, de l'informe, du sanguinaire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Dites, où est-il passé ?
- Le monticule ?
- C'est vous qui l'avez déplacé ?
- Je l'ai ramassé. Il est dans le chariot là. Qui déborde d'ailleurs.
- Mais pourquoi avez-vous fait ça ?
- Quoi ?
- Pourquoi avoir déplacé ce tas ? Il était très bien là où il était.
- Ce sont des déchets. Je suis là pour ça. Et je ne l'ai pas déplacé, je l'ai évacué. Pourquoi voudriez-vous que je déplace une pile de déchets ?
- Vous êtes nouveau, vous.
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Mais si vous y pensez, où est la valeur aujourd'hui ? Qu'est ce qui est valorisé ici même, au sein de l'entreprise ? Ce ne sont pas les hommes. Ils ne le sont plus depuis longtemps, malgré leur présence physique ou leurs promotions régulières. Ce sont les chiffres. Et ce qu'on constate jusqu'ici, c'est une subordination des premiers aux seconds, tranquillement mais irrémédiablement.
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Il détestait l'uniforme. C'était pour lui la marque d'un passage vers un corps plus large, raté, où l'individu avait été muselé.
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La finance a un corps maintenant. Marqué au fer rouge il est vrai. Mais comment peut-il en être autrement ?
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C'est la distraction, le problème. L'ennui, c'est qu'on nous distrait.
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