La saga des sorcières, tome 3 : Taltos

Après un petit passage à vide au niveau lecture, je me suis demandée quel livre de ma bibliothèque allait me redonner envie de replonger dans un roman. Étrangement, en voyant Taltos, je me suis dit que c’était probablement lui. Pourtant, les deux derniers romans que j’ai lus de Anne Rice n’avaient pas été une réussite. Le Violon et Memnoch le démon avaient été une grosse déception pour moi. Les deux premiers tomes de la Saga des sorcières n’avaient pas non plus été des coups de cœur. Et pourtant, ce fut un choix judicieux.

J’ai beaucoup aimé, mis à part certains passages vers la fin que j’ai trouvé un peu longuets, mais dans l’ensemble ce troisième tome de la saga a été très agréable à lire. Il faut dire que les deux premiers tomes sont assez sordides à de nombreux niveaux. Alors que dans Taltos, l’histoire des sorcières Mayfair est déjà posée, c’est en quelque sorte le tome de la conclusion. Lasher n’est plus, la plus grande menace pesant sur la famille a disparu. Ce que Anne Rice nous offre c’est un épilogue avec des réponses.

Le début du roman reprend après les dramatiques événements de L’heure des sorcières. Rowan n’est plus qu’un fantôme, et le reste de la famille fait tout son possible pour reprendre une existence « normale ». On ne leur souhaite qu’un peu de repos, mais un autre événement tragique se produit. Cet événement est d’ailleurs le déclencheur de tout ce qui suit. Les destins de beaucoup de personnages vont se croiser et nous donner toutes les réponses encore en suspens. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette alternance des chapitres avec à chaque fois un personnage central mis en avant. Michael, Rowan, Ash et Mona sont nos fils conducteurs.

Une conspiration au sein du Talamasca nous entraîne tout d’abord dans une enquête où l’on craint pour la vie de nos héros. C’est assez palpitant comme entrée en matière, surtout que nous avons quelques chapitres où nous voyons le point de vue des conspirateurs. Détestables à souhait, fanatiques et dérangés. En soit, cette intrigue n’est qu’un fil conducteur qui va nous amener au réel sujet du roman : les Taltos. Mais cela nous permet aussi d’en apprendre plus sur le Talamasca, cette société secrète et mystérieuse que les lecteurs de Anne Rice connaissent depuis longtemps mais ne découvre que certaines choses de-ci, de-là. J’ai toujours eu une certaine vision de cette société, des érudits avant toute chose qui n’avaient pas pour but la violence, en aucun cas, mais le savoir. Des sortes de rats de bibliothèques. Pas inoffensifs, mais pas très loin non plus. Et avec Taltos, je dirais qu’en fin de compte, mieux vaut ne pas se les mettre à dos… Mais c’était très intéressant, un peu comme découvrir une nouvelle facette d’un vieil ami en quelque sorte.

Bien entendu, comme le dit le titre du roman, les Taltos sont au centre de cette histoire. Nous en apprenons beaucoup plus, et surtout après notre rencontre avec Lasher et Emaleth, il est très intéressant de comprendre l’origine de ces créatures. Le fait que nous suivons Ash depuis le début du roman est un atout certain. Ce vieux Taltos est un personnage que j’ai énormément apprécié. Sa vision du monde, sa sagesse et son côté enfantin, sa simplicité complexe, tout ceci en font un personnage hors du commun. Il est contradictoire mais en même temps on ne l’imagine pas autrement. Il est la clé des mystères et le salut de Rowan et Michael.

Nos deux sorciers d’ailleurs forment de nouveau le couple que l’on avait perdu depuis longtemps. Il a été très plaisant de les retrouver ensemble, avec cette dynamique sereine et presque naturelle. J’aime beaucoup ce couple et cela depuis le début de la Saga. Ils sont en quelque sorte les piliers de l’histoire. C’est ce qu’on attend des héros, bien entendu, mais ils ont une présence rassurante et même si l’histoire n’est pas centré sur eux, ils ont une présence indéniable.

Mona, quant à elle, prend beaucoup plus d’importance dans ce tome. Je n’avais pas vraiment d’attachement pour elle, mais Taltos a changé la donne. Il faut dire qu’elle est plus présente et surtout au cœur d’une intrigue très importante. J’ai toujours du mal à la voir comme une adolescente de treize ans. Cet aspect est d’ailleurs accentué par la présence de sa cousine, Mary Jane, qui malgré ses dix-huit, dix-neuf ans fait beaucoup plus enfant, naïve. Mais le duo est exquis !

Dernier personnage clé : Morrigan. Je ne l’ai pas du tout aimé, et cela dès le début. Trop instable, trop… tout pour ainsi dire. Elle était en plus une menace constante pour moi, une sorte d’épée de Damoclès pour les Mayfair. Sa présence était très dérangeante car en quelque sorte, elle faisait voler en éclats ce que Ash avait pu nous apprendre. Elle n’apparaît pas beaucoup et de ce fait nous n’apprenons pas vraiment à la connaître. Peut-être que si cela avait été le cas, j’aurais une autre vision d’elle.

La fin, quant à elle, est étrange. Un peu abrupte mais après un peu de recul, je me dis qu’elle convient parfaitement. Du coup, ma lecture a été tellement agréable que je vais me replonger dans les Chroniques des Vampires, surtout que maintenant les deux sagas de Anne Rice s’entremêlent et je pense que je vais vraiment aimer cela !
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Beaucoup de difficulté à entrer dans ce dernier tome des « Sorcières Mayfair ». La longue pause depuis le précédent opus n'aide certainement pas à démarrer au quart de tour. Un temps d'adaptation et de réminiscences plus tard et ça démarre enfin.

Le point essentiel de ce roman tient à la révélation de ce que sont les Taltos et donc l'origine de Lasher, cet esprit s'y étroitement lié à la dynastie des Mayfair. Une manière de conclure ce pan de son univers tout en laissant la porte ouverte à une suite. Il est intéressant également d'en apprendre un peu plus sur le Talamasca, cette organisation discrète qui observe et collecte tout un savoir sur l'occulte et les créatures de l'ombre.

Un roman qui brille par sa bienveillance. Il n'est pas dénué de violence, ça reste l'univers d'Anne Rice, mais l'amour prévaut contre tout le reste. Ça peut paraître fleur bleue, en tout cas ce n'est pas forcé, tout découle naturellement du caractère des personnages. On referme le livre avec un sentiment d'apaisement en même temps qu'une envie de découvrir un après.

J'ai autant aimé la saga des sorcières, voir même plus encore que la saga des vampires.
Comme toujours chez Anne Rice, ses personnages sont minutieusement développés, le lecteur est plongé au coeur de leur individualité mystérieuse.
Rien n'est jamais laissé au hasard, chaque détail est consciencieusement placé, au bon moment.
L'histoire m'a conquise également, rien de plus à ajouter.

Dernier tome de cette saga, héritière de la littérature gothique. C'est glauque, bizarre, tordu, dérangeant, délicieusement romanesque.
Le tome 1 reste de loin mon préféré de la trilogie. J'ai adoré suivre la famille Mayfair à travers son arbre généalogique complètement WTF. Mais je ne me suis pas vraiment attachée à Rowan et Michael. L'intrigue des Taltos et la plume addictive d'Anne Rice ont su me happer, mais je n'ai pas trouvée cette suite à la hauteur du 1er tome.

Je ne m'attendais pas du tout à cette fin ouverte, j'ai cru comprendre que certains personnages revenaient au fil des tomes de Chroniques des vampires. J'ai donc hâte de poursuivre ma découverte de cette autrice.

3ème volet de la saga des sorcières. Dans ce livre on va –comme le titre le suggère- découvrir qui sont ces fameux Taltos. Toujours autant maîtresse de l'art de la description et de la mise en scène de ces personnages, Anne Rice ne m'a pas déçue dans ce livre. L'intrigue est bonne et nous avons plaisir à retrouver plusieurs personnages des 2 premiers tomes ainsi que de nouveaux personnages.

Ce troisième volume m'apparait un peu plus décousu que les deux premiers. Bien qu'étant habituée aux récits d'Anne Rice qui peuvent s'étendre dans des directions différentes, j'ai eu plus de mal cette fois-ci. Sans doute parce que l'histoire d'Ashlar est moins liée à celle de la famille Mayfair. Elle reste toutefois intéressante pour comprendre qui était Lasher ainsi que l'histoire des Taltos. L'arc narratif concernant Mona se termine de manière assez abrupte. Et vu ce que l'on sait sur la nature de Taltos on est en droit de se demander ce qu'il s'est passé ensuite. C'est donc un roman qui reste assez bon mais qui n'est pas mon favori de la trilogie.

Une fin de saga en apothéose ! Ce dernier tome est un plaisir de lecture et un véritable régal. On en apprend tellement sur les personnages qu'on regrette presque que se soit fini. D'ailleurs j'ai toujours l'espoir qu'un jour il pourrait y avoir une suite.